
La France n’accorde plus que très difficilement le droit d’asile, c’est la constatation faite par la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme dans son rapport publié fin novembre.
Les différentes mesures de contrôle de l’immigration prises par le gouvernement en place remettent en cause l’attribution du droit d’asile à des réfugiés qui devraient pourtant en bénéficier : la politique de « soupçon » envers tous les migrants fait confondre le droit d’asile avec l’immigration économique.
Les dépôts de dossier des demandeurs sont maintenant très majoritairement traités en procédure prioritaire, c’est-à-dire accélérée, et ne bénéficient plus de l’examen objectif qui devrait leur être réservé en fonction de leur situation dans leur pays d’origine.
Concernant les zones de départ, la France a publié en juillet 2005 une liste d’états jugés « sûrs », en provenance desquels il est extrêmement compliqué de pouvoir obtenir un droit d’asile dans l’hexagone, puisque cela revient à prouver le danger de sa propre situation personnelle dans un pays reconnu par la France comme sans risques pour la population.
Le gouvernement a confirmé avoir instauré cette liste pour réduire le nombre des demandes d’asile, il a affirme néanmoins que le fait de venir d’un pays sûr n’empêche pas d’obtenir le droit d’asile, cela constitue seulement une présomption que la réclamation est injustifiée.
Les associations d’aide aux étrangers tirent la sonnette d’alarme.
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