
Morne Rose, en Martinique : des gendarmes ont découvert l'installation d'une famille vivant dans la plus pure tradition rastafari.
Le couple vivait depuis plus de sept ans retranché avec ses six enfants âgés de sept à vingt-deux ans, dont aucun n'était scolarisé.
Ayant organisé leur existence pour subsister dans l'autarcie la plus totale, ils s'étaient établis à deux heures de marche de toute construction humaine en contrebas des pitons du Carbet, en haut de Case Pilote, à un endroit très isolé, inaccessible par la route. Ils auraient pu continuer de mener cette vie recluse indéfiniment si l'ainée n'avait pas souhaité y mettre en terme.
La jeune fille s'est rendu en ville pour trouver les autorités et dénoncer son père, qu'elle accusait d'avoir assassiné un de ses jeunes frères. Les officiers des forces de l'ordre l'ont accompagné sur les lieux afin de connaître la verité.
A leur grand étonnement ils ont bien trouvé le campement tel qu'elle l'avait décrit, cependant les enfants n'avaient été victimes d'aucune maltraitance et semblaient très bien s'accomoder de ce mode de vie, le seul qu'ils aient jamais connu pour les plus jeunes.
Les services sociaux ont pourtant été mandatés pour prendre en charge les enfants du fait de leur absence de scolarité, ils devront établir leur bilan psychologique et définir s'ils ne courrent aucun danger en restant avec leurs parents.
Cette histoire insolite met en exergue aux Antilles l'éloignement de la société contemporaine avec la vie traditionnelle, et l'absence de liberté individuelle, qui empêche de choisir entièrement sa manière de vivre.
De nombreuses communautés rastas sont installées dans la Caraïbe et vivent en adéquation avec les préceptes de leur foi, dans le "Zion".
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