
Le président Olusegun Obasanjo, qui assistait à un service religieux organisé lundi à l'occasion de la fête de Noël, a prié le Seigneur d'offrir au Nigeria et à ses dirigeants la sagesse, le courage et l'aptitude nécessaires pour permettre au pays de réaliser tout son potentiel.
A l'approche des très importantes élections de l'année prochaine, qui marqueront la fin de son second mandat de cinq ans, il a prié le Tout-Puissant de rester le "guide, le gardien et le soutien" du Nigeria, qui traverse une importante période de son histoire.
"Notre Père, nous vous confions encore une fois notre cher pays, le Nigeria. Nous prions pour Vous demander de rester notre guide, notre gardien et notre soutien dans toutes nos entreprises. Nous prions pour que le lait et le miel coulent en abondance sur notre terre", a demandé M. Obasanjo, au cours de la cérémonie organisée dans la chapelle de la Présidence, à Abuja.
Pour sa part, l'adjoint de M. Obasanjo, le vice-président Atiku Abubakar, actuellement en vacances aux Etats-Unis, a exhorté ses compatriotes à profiter de cette période de fête pour réfléchir sur la situation politique actuelle dans le pays et à "prier pour la survie de cette démocratie que nous avons eu tant de mal à instaurer".
Dans son message de Noël, le second du gouvernement Obasanjo appelle les chefs religieux et leurs fidèles à ne pas désespérer du pays, mais à continuer de travailler avec acharnement à la promotion d'une véritable démocratie et de l'Etat de droit.
"Ce pays nous appartient à nous tous. Nous ne devons pas permettre à quelques assoiffés de pouvoir de piétiner nos droits à la bonne gouvernance, à l'Etat de droit et à la démocratie", a déclaré M. Abubakar, faisant apparemment référence au conflit qui l'oppose au président Obasanjo.
"Ne fuyez pas vos responsabilités de bons citoyens de notre cher pays. Vous devez continuer à demander des comptes à vos dirigeants et à exiger d'eux qu'ils servent le peuple, fassent montre de tolérance et respectent scrupuleusement la Constitution", a indiqué M. Abubakar, limogé par Obasanjo après sa défection du Parti démocratique populaire (PDP, au pouvoir), pour rejoindre les rangs de l'Action Congress (AC, opposition), un parti dont il sera le porte- drapeau à la présidentielle de l'année prochaine.
S'agissant de la décision du président de le limoger, Atiku Abubakar refuse d'en tenir compte, estimant que la Constitution ne donne pas au chef de l'Etat le pouvoir de mettre un terme aux fonctions du vice-président. |