
Les derniers islamistes ont quitté la capitale somalienne dans la nuit, perdant ce qui était devenu depuis six mois leur bastion.
Les troupes gouvernementales appuyées par l'artillerie ethiopienne ont atteint hier la région de Mogadiscio et se sont positionnées à une trentaine de kilomètres de la cité. L'attaque a été envisagée, mais les dirigeants somaliens lui ont préferé un siège, moins meurtrier pour la population.
Hier, l'armée avait déjà réussi à reprendre Jowar, à 90 km au nord de la capitale, une véritable base stratégique pour les rebelles.
Devant l'ampleur du mouvement initié par la présidence transitoire, les tribunaux ont choisi d'évacuer leurs forces de Mogadiscio, comme confirmé cette nuit sur Al Jazira par leur chef, Sharif Ahmed.
La population est de plus en plus nombreuse à fuir le pays.
Le Haut Commissariat pour les Réfugiés des Nations Unies se dit très préoccupé et prévoit l'arrivée de plus de 50 000 somaliens dans les régions frontalières du Kenya et de l'Ethiopie. Toute la logistique nécessaire pour les accueillir devrait être prête rapidement, avec l'aide internationale.
Des pourparlers entre les protagonistes du conflit devraient se tenir aujourd'hui en terrain neutre, à Nairobi, sur l'organisation du gouvernement kényan.
|