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Le ministre togolais de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche, Yves Madow Nagou a procédé, jeudi à Lomé, à la destruction d'une cargaison de 3.447 cartons de poulet congelé de 10 Kg chacun, soit 34,47 tonnes d'origine douteuse, rapporte le quotidien gouvernemental "Togo presse" dans son édition de vendredi.
"Ce n'est qu'à ce prix que nous préservons le pays d'une éventuelle introduction de toute maladie, surtout la grippe aviaire", a souligné, citant le ministre, le journal qui ajoute qu'une opération de contrôle a révélé que les poulets, qui auraient été importés du Ghana voisin le 18 décembre dernier, ne disposent d'aucun document sanitaire.
Depuis l'apparition de la grippe aviaire, les ministères togolais de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche et du Commerce ont pris des arrêtés interdisant toute importation de volatiles vivants ou de viandes de volaille en provenance de pays infectés, et réglementé l'importation des produits de cette filière. |
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Morosité et surenchère au marché des moutons de Cotonou |

A la veille de la fête de l'Aïd el kébir, le
marché de vente de moutons de Djèffa, localité située entre Porto-
Novo et Cotonou, est le théâtre d'une morosité qui contraste avec les
affluences des années antérieures.
Situé à 15 km environ sur l'autoroute Cotonou/Porto-Novo, le site de
Djèffa, à peine perceptible les jours ordinaires et grouillant de
monde à l'approche de la tabaski, fait les frais de la morosité
économique qui caractérise depuis quelques mois le pays.
Conducteurs de taxis, de taxis-motos et de bus, qui en font
d'habitude leur itinéraire privilégié, sont devenus rares et font de
la surenchère tant les clients sont rares.
Les musulmans de toutes conditions y font le déplacement, parfois à
plusieurs reprises, sans pouvoir se procurer le mouton à sacrifier
pour commémorer l'obéissance et la foi d'Abraham.
Débarqués par de gros camions en provenance du Niger ou du Mali, les
moutons sont alignés selon leurs catégories, leur gabarit et leurs
prix.
La vente proprement dite a commencé mercredi, et beaucoup choisissent
le dernier jour pour ne pas avoir à payer les frais d'entretien de la
bête.
"Nous refusons de plus en plus de conserver aux clients leurs moutons
pour éviter de faire les frais lorsque l'animal vient à mourir avant
le jour indiqué", explique Issoufou Abdoulaye, un vendeur d'origine
nigérienne établi au Bénin depuis une dizaine d'années.
Plusieurs critères entrent en ligne de compte dans le choix des
moutons qu'amène ce jeune homme au Bénin pour la Tabaski. Les bêtes
ayant un défaut physique visible, borgnes, boiteuses ou amputées d'un
membre ne font pas partie de ses choix.
Celles chétives, amputées d'une oreille, d'une corne ou de la queue
n'intéressent pas non plus Abdoulaye, qui préfère le blanc immaculé
très prisé par certains qui se veulent très fervents.
Le soin mis dans le choix et l'entretien de ses animaux a fait de lui
le vendeur attitré de certaines personnalités du monde politique et
des affaires. "Mes moutons ne sont pas à brader. Ils trouveront
toujours preneurs avant la fin de la journée", précise-t-il.
Chez Abdoulaye, les prix varient de 80.000 à 200.000 F CFA, "par
solidarité", au lieu de 150.000 à 300.000 F CFA comme il aurait
souhaité les vendre pour rentabiliser sa mise de départ.
Bien que ces prix soient largement au-delà de la bourse du Béninois
moyen, Abdoulaye se défend de profiter de la situation. "Le bon
musulman que je suis ne peut empêcher ses frères d'accomplir le
rituel sacré en vendant cher ses moutons. Ils sont parfois vendus en
deçà de leur prix de revient", assure-t-il.
Seyni, son voisin, originaire du nord du Bénin, offre des moutons
moins chers, mais aussi moins enviés. Bien que visiblement bien
traitées, les bêtes exposées par cet ancien mécanicien originaire de
Sonaholou n'ont pas le gabarit de celles d'Abdoulaye et coûtent de ce
fait entre 60.000 et 120.000 F CFA.
Lundi dernier encore, elles coûtaient entre 40.000 et 60.000 F CFA,
se plaint la dame Aminatou Touré, venue se procurer encore deux bêtes
pour aider des voisins démunis.
Décidée à accomplir ce geste de solidarité, dame Aminatou confie
avoir été obligée de retourner chercher plus d'argent, tant les prix
ont flambé, ce que nient les vendeurs.
Bakary Mohamed, venu d'Allada (cité historique située à 50 km au nord
de Cotonou), se dit contraint d'acheter le mouton, dont le prix réel
est de 50.000 F CFA en temps normal, qu'on lui propose à 100.000 F
CFA.
"Je suis entré dans le rituel l'année dernière seulement et je
n'entends pas faillir à la première difficulté rencontrée", affirme-
t-il, comptant désespéramment les liasses à remettre au vendeur.
Plus irrité que lui, Assani Maboudou, qui a parcouru avec plusieurs
escales les 70 km séparant Sakété (son lieu de résidence) de Djèffa,
maugrée contre "ces commerçants véreux qui oublient que la Tabaski ne
vient qu'une fois l'an".
Assani confie ne plus pouvoir remonter s'acheter une tenue
supplémentaire au marché Dantokpa, le plus grand du pays, après avoir
payé 110. 000 F CFA pour une bête dont le prix réel ne devrait pas
dépasser 75.000 F CFA.
Si les vendeurs craignent la chute de leurs affaires suite au coût de
revient trop élevé du mouton et la conjoncture économique qui ne
facilite la tâche à personne, certains acheteurs, eux, attendent le
jour même de la tabaski pour faire de bonnes affaires.
Les vendeurs préféreront baisser les prix pour éviter d'avoir
beaucoup de bêtes à entretenir, explique Sanoussi Issa, un enseignant
musulman qui, depuis quelques années, ne passe au marché du bétail
qu'à la sortie de la grande prière, le matin du jour J.
Outre les vendeurs de moutons, le site de Djèffa devient, l'espace de
la fête de l'Aïd el kébir, le lieu d'attraction de vendeurs d'autres
denrées, de démarcheurs et colporteurs qui aident les acheteurs à
choisir, négocier et transporter les bêtes moyennant quelques espèces
sonnantes et trébuchantes. |
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