
Un haut responsable du département du Trésor américain a exhorté les gouvernements africains à améliorer l'environnement des affaires afin d'instaurer la croissance et le développement sur le continent.
Cet appel a été lancé par Ahmed Saeed, sous-secrétaire adjoint pour l'Afrique et le Moyen-Orient au département du Trésor américain, au cours d'une interview accordée pendant le week-end à la PANA, à New York.
"De nombreux pays africains sont riches en ressources, mais ils disposent d'un mauvais climat des investissements et d'un environnement des affaires défavorable", a observé M. Saeed.
Il a expliqué que l'amélioration du climat des investissements facilitera les investissements étrangers et nationaux dont les pays africains ont grand besoin pour promouvoir le secteur privé et instaurer une "croissance durable et à long terme".
Il a indiqué que, dans l'ensemble, l'Afrique occupe un rang relativement éloigné dans le classement de la Société financière internationale (SFI), une situation attribuable à l'absence de politiques et programmes viables susceptibles d'accélérer le développement économique.
Le responsable américain a cependant félicité plusieurs pays africains qui auraient, à son avis, mis en œuvre des programmes de réforme conçus pour redynamiser leur économie et veiller à un meilleur respect de la déontologie des affaires.
Par conséquent, M. Saeed a demandé aux gouvernements africains de rester engagés et aussi de se focaliser sur les investissements dans le domaine des infrastructures physiques et des services socio-économiques en tant que solutions efficaces pour l'instauration de la croissance.
Il a, par ailleurs, plaidé pour de nouvelles réformes économiques en Afrique afin d'améliorer le climat des affaires et de rendre les pays du continent attractifs pour les capitaux et investissements étrangers.
Il a également préconisé la réduction du nombre de licences et d'autorisations que les promoteurs doivent obtenir pour pouvoir créer une entreprise, la normalisation des documents à soumettre à l'appui d'une demande et la facilitation du commerce grâce à la simplification des systèmes de taxation.
L'économiste américain a également demandé aux gouvernements africains d'informatiser leurs systèmes d'enregistrement foncier et de permettre des transactions en ligne ainsi que l'utilisation de procédures efficaces et fiables.
Il a aussi insisté sur la nécessité d'améliorer les capacités de production d'énergie, ce qui permettra une réduction des coûts et d'améliorer la fiabilité de l'électricité.
"Dans le domaine du commerce, les gouvernements devraient aussi améliorer l'efficacité des ports, de telle sorte que l'acheminement des conteneurs puisse se faire plus rapidement, et construire des réseaux routiers de qualité pour améliorer l'interconnectivité et faciliter les mouvements des biens et services", a noté M. Saeed.
Les Partenariats public/privé (PPP) pourraient constituer une autre source de financement pour la construction des infrastructures et les pays africains devraient avancer dans cette direction dans le but de rendre leurs économies actives", a ajouté le sous-secrétaire adjoint.
Il a jugé nécessaire la mise en oeuvre de politiques fiscales et monétaires cohérentes pour maximiser les avantages tirés des réformes et promouvoir le climat des affaires. |