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La préfecture du Val de Marne n'est pas très tendre avec les étudiants étrangers
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Il y a quelques mois Nicolas Sarkozy soulevait un tollé en déclarant que la France appliquerait désormais l'immigration choisie, ce qui signifiait qu'elle autoriserait les étudiants étrangers les plus qualifiés (Bac+5) à chercher un emploi en France à la fin de leurs études.
Ces intentions affichées ne sont toutefois pas encore une réalité ainsi que le mentionne un article du quotidien "Libération" du 2 janvier 2007.
L'article cite le cas d'une société de conseil ayant de gros besoins en personnel et qui souhaitait recruter des "hauts potentiels" arabes et africains. L'entreprise propose régulièrement des embauches définitives à la fin des stages. Quatre des étudiants que l'entreprise souhaitait embaucher n'ont pas obtenu une autorisation de travail, bien que leurs qualifications et leurs diplômes (HEC, Centrale etc) ne souffrent d'aucune contestation.
La Direction Départementale du Travail et de l'Emploi s'abrite derrière "la situation de l'emploi" (à la définition arbitraire) pour refuser les autorisations. Lorsque l'autorisation de travail est refusée, l'étudiant doit soit faire appel de la décision, espérant bénéficier d'un jugement plus favorable, soit peut se retrouver en situation irrégulière puisque certaines préfectures conditionnent la demande de changement de statut à la signature d'un papier dans lequel l'étudiant atteste qu'il ne restera pas en France si la procédure échoue. |
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De fait, il est très difficile pour un étudiant étranger de passer du statut d'étudiant au statut de travailleur, même quand une entreprise désire l'embaucher.
On arrive donc à la situation totalement aberrante, mais typiquement française, dans laquelle des étudiants étrangers diplômés des meilleures grandes écoles françaises, formés par la France, ayant effectué des stages probants, se retrouvent sans-papiers alors qu'une entreprise désire les embaucher. C'est qu'un étudiant qui termine ses études en France est supposé s'en aller rapidement!
Dans tous les cas, la procédure prend plusieurs mois pour arriver à son terme, que le résultat soit positif ou négatif. En attendant que les décrets d'application de la loi Sarkozy sur l'immigration choisie soient publiés et confirment la loi (qui concerne les Bac+5), la procédure de changement de statut restera rigoureusement identique.
L'obssession de la "régulation de l'immigration" est telle qu'une préfecture répondit hypocritement un jour à un étudiant africain arrivé en France à l'âge de 11 ans, et qui à l'âge de 25 ans, après 14 années passées en France, avait toujours une carte de séjour mention "étudiant" et demandait à changer de statut "qu'il avait vocation à retourner dans son pays d'origine pour l'enrichir de ses connaissances acquises en France".
Et comme le souligne le chef d'entreprise dans l'article de "Libération", certains des étudiants qu'il n'a pas pu recruter sont allés chercher leur bonheur aux Etats-Unis où bon nombre d'africains, universitaires, cadres, employés etc complètement marginalisés en France ont trouvé leur place. Cheikh Modibo Diarra, le navigateur interplanétaire de la mission "Pathfinder" aurait-il connu la même destinée ou obtenu au moins un poste de responsabilité équivalente s'il était resté en France ? La réponse est évidente... |
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