
Le vice-président Atiku Abubakar, candidat de l'Action Congress (AC), n'a pas l'intention de céder sa place au candidat du principal parti d'opposition (ANPP), Muhammadu Buhari, malgré ses récentes difficultés.
"Dans le cadre de notre alliance avec l'ANPP, seuls les candidats peuvent décider de se désister l'un pour l'autre", a indiqué l'AC dans un communiqué rendu public à Londres par son président, Bisi Akande.
"M. Atiku a déclaré qu'il ne se retirera pas en faveur de M. Buhari et l'AC reste solidement derrière lui comme notre candidat", a souligné le parti dans le communiqué transmis à la PANA à Lagos.
La presse locale rapporte mardi que le vice-président, actuellement en vacances aux Etats-Unis, pourrait se retirer au profit de l'ancien président militaire, dans le cadre d'une alliance passée entre les deux partis, pour produire une candidature unique, afin de prendre le pouvoir au Parti démocratique populaire (PDP) aux prochaines élections générales.
D'après les informations recueillies, les responsables de l'AC pourraient avoir choisi de soutenir M. Buhari, vu l'inculpation pour corruption qui plane sur le vice-président et la menace de son arrestation par le gouvernement fédéral, à son retour des Etats-Unis.
L'AC a rejeté ces spéculations, affirmant qu'elles entraient dans le cadre de la campagne visant à empêcher le vice-président de se présenter à l'élection.
"Ceux qui font courir le bruit d'une prétendue décision de M. Abubakar de se retirer, ou d'un prétendu choix par l'AC du candidat de l'ANPP, parce que le vice-président a actuellement des difficultés, ne font que tenter de trouver un autre moyen d'empêcher le vice-président de briguer la magistrature suprême", précise l'AC.
Le président Olusegun Obasanjo avait démis M. Abubakar de ses fonctions, après que celui-ci a quitté son parti pour l'AC et a été investi comme candidat de ce parti aux présidentielles.
Le président et son adjoint ont tous deux saisi la justice pour qu'elle se prononce sur ce contentieux, des analystes juridiques ayant indiqué que la Constitution ne permettait pas au président de limoger le vice-président. |