
Le président Omar Hassan al Bachir vient de déclarer qu’il serait prêt à accepter des casques bleus sur son territoire.
Depuis le début du conflit ensanglantant le Darfour, les Nations Unies souhaitaient envoyer leurs hommes en mission de maintien de la paix dans la région. L’ONU se heurtait à la volonté du Soudan, refusant l’ingérence de la communauté internationale. Un accord avait donc été trouvé : les « casques verts » ; soldats de l’Union Africaine, appelés à remplir les mêmes fonctions que leurs collègues occidentaux.
Le hic ? La contribution humaine des pays africains ne serait pas suffisante… Khartoum se voit dès lors contraint d’envisager la possibilité d’accueillir les troupes onusiennes, en précisant qu’elles interviendraient seulement en ultime recours, s’il n’y avait vraiment pas assez de forces africaines mobilisées.
Le président soudanais a tenu à remercier publiquement l’ancien secrétaire général de l’ONU, Koffi Annan, lors de son premier discours de l’année, au cours duquel il a expliqué l’évolution de sa position quant aux Nations Unies.
Le conflit au Darfour a déjà causé plus de 200 000 morts. Il a créé 2,5 millions de déplacés dans des conditions dramatiques.
Saluons l'action des travailleurs humanitaires continuant à oeuvrer sur place, malgré les attaques particulièrement terribles dont leurs collègues ont été victimes depuis début décembre 2006 et qui ont incité plusieurs ONG à quitter le pays.
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