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Les grioonautes s'en souviennent, le ministre de l'intérieur n'avait pas pu honorer un rendez-vous avec les membres du CERFA, Cercle de Réflexion Franco-Africain. Il leur avait donné rendez-vous pour le début de l'année et a cette fois tenu sa promesse puisque c'est avec les membres de cette association qu'il a initié son marathon de voeux, place Beauveau.
Il a saisi l'occasion pour revenir sur un certain nombre de sujets sur lesquels il était attendu, faire quelques précisions et une annonce.
Interpellé sur la dette africaine, il a affirmé que l'annuler était "un cadeau qui ne coûterait pas très cher" mais qui ne suffirait pas si on ne donnait pas plus de moyens aux pays africains.
Il est revenu sur ses thèmes de prédilection comme la "discrimination positive" en laquelle il continue à croire, n'hésitant pas à faire le rappel, juste, que la loi sur la parité en politique ou les lois favorisant le recrutement de travailleurs handicapés sont également des formes de "discrimination positive" qui ne semblent pas menacer le socle de la République. République que certains ont cru voir, toujours selon le ministre, en danger, lorsqu'il a nommé un préfet noir alors que la situation était jugée "normale" quand la France ne comptait aucun préfet noir.
Nicolas Sarkozy n'a pas hésité à rappeler que c'était "bien mieux dans le passé" notamment sous Charles de Gaulle, et que le Sénat français fut même dirigé par un outre-marin, Gaston Monnerville.
Séquence émotion quand le ministre affirme, arrivé au lieu de l'incendie du Boulevard Auriol, avoir demandé à des pompiers si "ces enfants dormaient" avant de se faire répondre "non Monsieur le ministre, ils sont morts". Personne ne bronche dans l'assistance quand il qualifie l'immeuble de "squatt" alors qu'on sait que les habitants, en majorité en situation régulière, payaient bien un loyer à une association proche d'Emmaüs. |
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Le ministre-candidat qui fut le premier, selon lui, à féliciter Yayi Boni élu au Bénin ou à s'élever contre le coup de force au Togo s'est prononcé pour une nouvelle politique africaine de la France avec notamment la fin des officines et des agents occultes qui marquent depuis longtemps les relations franco-africaines.
Ceux qui pensaient que Nicolas Sarkozy était pour une immmigration "de haut niveau" l'ont visiblement mal compris puisque le ministre de l'intérieur a affirmé que selon lui la France ne devait pas piller l'Afrique de ses cerveaux, et que l'"immigration choisie" ne concernait pas que des "cracks" mais aussi et surtout les filières dans lesquelles la France a du mal à recruter, comme l'agriculture et la restauration.
Réaffirmant ne pas comprendre qu'il y ait "plus de médecins maliens en France qu'au Mali", Nicolas Sarkozy a dit souhaiter que la France accueille les meilleurs étudiants africains, mais que ceux-ci doivent regagner leur pays à l'issue de leurs études, et a même proposé une exhonération fiscale pour les sommes gagnées en France par les migrants et réinvestis dans leur pays.
Le regroupement familial est "un droit mais avec des moyens", ce qui pourrait confirmer le durcissement que beaucoup anticipent, de la procédure de regroupement familial que d'aucuns accusent de tous les maux liés à l'immigration en France.
Sur la scène intérieure, il est revenu sur sa réception de la famille de l'un des jeunes brûlés dans le transformateur à Clichy sous Bois. Il continue à ne pas comprendre qu'un jeune homme né en France, y ayant passé sa vie, et ne connaissant pratiquement pas son pays d'origine soit venu le rencontrer en boubou, ou que le père, travaillant en France depuis 36 ans ne parle pas le français.
Réputé proche de la famille Bouygues, il s'est félicité que la diversité soit mise en oeuvre par TF1, d'abord avec le recrutement d'Harry Roselmack ou le couronnement de Cyril à la "Star Academy" regrettant cependant que cela soit fait par un "groupe privé" et que les chaînes publiques soient encore à la traîne en la matière. |

Sur la scène intérieure, il est revenu sur sa réception de la famille de l'un des jeunes brûlés dans le transformateur à Clichy sous Bois. Il continue à ne pas comprendre qu'un jeune homme né en France, y ayant passé sa vie, et ne connaissant pratiquement pas son pays d'origine soit venu le rencontrer en boubou, ou que le père, travaillant en France depuis 36 ans ne parle pas le français.
Réputé proche de la famille Bouygues, il s'est félicité que la diversité soit mise en oeuvre par TF1, d'abord avec le recrutement d'Harry Roselmack ou le couronnement de Cyril à la "Star Academy" regrettant cependant que cela soit fait par un "groupe privé" et que les chaînes publiques soient encore à la traîne en la matière.
Très volontaire, le ministre a conclu son intervention en indiquant avoir décidé de nommer Rachida Dati comme porte-parole de campagne afin de montrer que la diversité doit aussi se retrouver au sommet (même si les ministères à commencer par celui de l'intérieur ne le montrent pas encore), et que le 14 Janvier, jour où il sera désigné candidat de l'UMP pour les élections présidentielles, que "la parole serait réservée à des noirs pour exprimer que la diversité est un atout et non une menace".
Terminant avec fermeté, Nicolas Sarkozy a martelé l'un de ses slogans préférés "tout ce que je pense je le dis , et tout ce que je dis je ferai", et "ceux qui ne respecteront pas la loi, quelque soit leur couleur de peau, me trouveront sur leur chemin. Nous devons être fermes et justes".
Personnage pressé, le ministre de l'intérieur s'est éclipsé quelques minutes après la fin de son discours, avec beaucoup de difficultés, plusieurs de ses sympathisants souhaitant le féliciter ou se faire prendre en photo avec lui.
On peut dire que le ministre de l'intérieur a "corrigé" ce qui nous était apparu comme un manque de respect quand il avait annulé à la dernière minute une rencontre pourtant prévue de longue date avec des sympathisants africains de l'UMP, et que son volontarisme sur certains sujets tranche avec celui de plusieurs de ses adversaires pour qui la "discrimination positive" serait si "dangereuse" qu'elle menacerait les fondations de la République.
Mais tenir des propos en petit comité devant un parterre d'africains est une chose, les confirmer en public en est une autre, et la cérémonie du 14 Janvier nous donnera une première indication du sérieux de Nicolas Sarkozy sur ses déclarations que nous venons de rapporter.
Enfin, sans nier le talent de Nicolas Sarkozy, réussir à "ramener dans le giron républicain les électeurs du FN" et séduire l'électorat d'origine africaine risque de ne pas être une tâche facile... |
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