
Le mouvement rebelle ougandais, l'Armée de résistance du Seigneur (LRA), a déclaré, vendredi, s'être retiré des négociations de paix à Juba, dans le Sud-Soudan, posant trois nouvelles conditions à son retour à ces pourparlers avec le gouvernement ougandais.
Au cours d'une conférence de presse à Nairobi vendredi, le porte- parole de la LRA, Obonyo Olweny, a expliqué que son mouvement voulait un changement de lieu des négociations, de nouveaux médiateurs et la levée des inculpations de la Cour pénale internationale (CPI) pour poursuivre les pourparlers destinés à mettre fin à deux décennies d'une rebellion dans le nord de l'Ouganda.
Il a indiqué que la LRA ne signerait pas un accord de paix avec le gouvernement de Kampala à moins que les charges retenues par la CPI ne soient retirées.
"Les accusations de la CPI sont partiales. Beaucoup d'atrocités ont été commises par les Forces de défense du peuple ougandais (UPDF), pour lesquelles elles n'ont pas été inculpées", a souligné le porte-parole Olweny.
Il a indiqué que les responsables de la LRA avaient rencontré Joachim Chissano, le nouvel émissaire spécial de l'ONU pour les pourparlers de paix ougandais et ancien président du Mozambique, à Nairobi jeudi pour lui communiquer leurs dernières positions sur ces négociations de paix.
Le président de la LRA, Martin Ojul, qui participait également à la conférence de presse a déclaré que les accusations de la CPI étaient un "obstacle au processus de paix" et qu'aucun membre de la LRA ne viendrait signer l'accord de paix pour finir entre les mains des procureurs de la CPI.
"Comment pouvons-nous signer cet accord de paix alors qu'un mandat d'arrêt plane sur nos têtes", a souligné M. Ojul.
M. Ojul, le président de la délégation de la LRA aux négociations de paix de Juba, dans le Sud-Soudan, a reconnu que le groupe rebelle avait commis des atrocités, mais a insisté sur le fait qu'il n'accepterait pas l'inculpation de ses membres sans que l'UPDF soit soumis à la même mesure.
"Nous ne nions pas que des atrocités ont été commises par la LRA, mais de nombreuses autres ont également été commises par l'UPDF", a affirmé M. Ojul à la presse. |