
Jean-Marie Le Pen poursuit son offensive : dans une interview publiée dimanche dans "Le Parisien", le président du Front National affirme que les "cités vont voter massivement pour lui".
Le président du Front National "voit monter la colère des jeunes" qui "ne supportent plus Sarkozy" et ont "plus peur de lui que de Le Pen".
Osant se comparer à une vague déferlante, un tsunami, Le Pen affirme que les gens ne voient pas la vague déferlante (que représentera le Front National) qui est en route et qui emportera tout sur son passage.
Jean-Marie Le Pen est conforté dans son analyse par le fait que les sondages lui donnent le double(!)du score qu'il avait en 2002 à la même époque : "sans accorder trop d'importance aux sondages, je les lis. Or ils me donnent le double de ce que l'on m'accordait à la même époque, il y a cinq ans. Comme d'habitude, tout se jouera dans les deux derniers mois".
Reprenant également sa stratégie consistant à se poser en victime, Le Pen affirme qu'il parviendra à rassembler les 500 parrainages nécessaires pour se présenter aux présidentielles, mais qu'il y "aura consacré un cinquième de son budget global de campagne".
Chacun sait pourtant qu'en réalité, Jean-Marie Le Pen n'a jamais de soucis à rassembler les parrainages pour être candidat aux présidentielles, mais qu'il crie au loup pour pouvoir faire parler de lui dans les mois précédant les présidentielles.
Reste que si on a du mal à croire qu'il pense sérieusement que dans les cités on va voter massivement pour lui, on peut en revanche se faire du soucis quant au fait que les sondages le créditent de plus de points qu'à la même époque il y a cinq ans. En 2002, il avait déjà créé la (mauvaise) surprise en devançant Lionel Jospin... |