
Le Groupe de travail international (GTI) sur la Côte d'Ivoire approuve le principe de l'ouverture d'un dialogue direct entre le chef de l'Etat ivoirien Laurent Gbagbo et Guillaume Soro, le leader de l'ex-rébellion des Forces nouvelles, mais "dans le cadre de la résolution 1721 du Conseil de sécurité des Nations unies", selon un communiqué de presse publié à l'issue de sa 12ème réunion tenue vendredi à Abidjan.
"Compte tenu de la proposition de dialogue direct faite par le chef de l'Etat, le Groupe réaffirme son attachement à une concertation permanente entre les partis ivoiriennes en vue de la mise en oeuvre intégrale de la résolution 1721", indique le communiqué.
Il précise cependant que "ce dialogue direct doit viser à l'application de solutions concrètes et précises, notamment en ce qui concerne l'identification, le processus de désarmement, la restructuration des forces armées et la tenue d'élections crédibles sur l'ensemble du territoire national".
A trois semaines de l'échéance du 1er février, date à laquelle la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et l'Union africaine (UA) doivent procéder à un réexamen de la situation en Côte d'Ivoire, le GTI déclare "constater une impasse totale due principalement au refus de certaines parties ivoiriennes d'accepter et d'appliquer la résolution 1721, en dépit des efforts déployés notamment par le groupe de médiation".
"Le Groupe exprime sa vive inquiétude à voir l'impasse actuelle prolonger les souffrances des populations, aggraver les tensions politiques et sociales et menacer de déstabiliser la sous-région ouest-africaine", indique encore le communique qui "exhorte les présidents de la CEDEAO et de l'Union africaine à réunir, dès que possible, les parties ivoiriennes afin de débloquer la situation et de relancer la mise en oeuvre de la résolution 1721".
La 12ème réunion du GTI a été co-présidée par M. Rodolphe Adada, ministre d'Etat, ministre congolais des Affaires étrangères et de la Francophonie, et M. Pierre Schori, représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour la Côte d'Ivoire.
Elle a enregistré la présence de Mme Brigittte Girardin, ministre français de la Coopération, et de ses homologues du Ghana, du Niger, de l'Afrique du Sud, et de l'Allemagne (au titre de la présidence de l'UE), ainsi que du Représentant spécial du président en exercice de l'Union africaine, et celle de M. Louis Michel, le commissaire européen chargé du développement et de l'aide humanitaire.
Les représentants du Bénin, des Etats-Unis d'Amérique, de la Guinée, du Nigeria, du Royaume-Uni, de la Commission de l'Union africaine, de l'Organisation internationale de la Francophonie et de la Banque mondiale ont également pris part aux travaux. |