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« C’est meilleur quand c’est chaud » de Raphaëlle Eva
16/01/2007
 

La chanteuse Raphaëlle Eva signe son grand retour avec son deuxième album, « C’est meilleur quand c’est chaud ». Après le succès de son premier opus « Original », la jolie métisse ajoute désormais la musique africaine à sa palette d’influences musicales.
 
Par Malaika Coco
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« C’est meilleur quand c’est chaud » le second album de Raphaëlle Eva  
« C’est meilleur quand c’est chaud » le second album de Raphaëlle Eva
 

« C’est meilleur quand c’est chaud », un titre suggestif, voire tapageur qui capte l’attention. Derrière une façade qui peut sembler légère, se cache un véritable laboratoire musical. La créativité de Raphaëlle Eva s’affirme résolument dans une démarche métissée, à l’image de cette jeune artiste, auteur, compositeur et interprète.
A 29 ans, Raphaëlle Eva affirme désormais son identité musicale. Dans un travail d’expérimentation musicale, elle prône un certain mélange des genres, marqué par la diversité et l’harmonie multiculturelle.

Raphaëlle Eva s’inspire de ses origines antillaises et françaises, tout en s’ouvrant aux musiques latines et de plus en plus à la musique africaine. Née d’un père martiniquais et d’une mère franco-suisse, bénéficiant de la culture d’une grand-mère tchèque, la jeune chanteuse puise dans toutes ces influences les racines d’un son authentique. En grandissant en Guadeloupe, elle découvre des ambiances chaleureuses et tropicales qui lui manquent en arrivant à Paris.
C’est ce manque de soleil dans la froide et sombre capitale qui lui inspire le titre-phare de son deuxième album. « C’est meilleur quand c’est chaud » permet de retrouver un plaisir d’écoute, perdu dans les créations trop formatées. Les chansons, empreintes de la voix douce de Raphaëlle Eva, créent avec simplicité et spontanéité une atmosphère agréable. Cette ambiance intimiste séduit les amateurs de musique sans frontières. Tambours haïtiens, rythmes latino-américains et influences africaines constituent les ingrédients de « C’est meilleur comme c’est chaud » dont la composante essentielle demeure la musique antillaise.

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Raphaëlle Eva et Kali  
Raphaëlle Eva et Kali
© raphaelle-eva.com
 

La jeune chanteuse a ainsi su s’entourer d’une équipe de musiciens également ancrés dans le métissage musical. Fort de cet univers éclectique, le musicien africain William Baldé, chanteur du groupe Yuba, sur le titre « Gorée » qui exprime les tourments de l’esclavage et le chanteur brésilien Symon de Almeda sur « Lonlaïdéré » ont harmonisé leurs accords sur ceux de Raphaëlle Eva. Avec le jeune guitariste brésilien, Raphaëlle Eva a adapté en anglais et en portugais la chanson traditionnelle guyanaise, « Chagrin la tcho' ».
La musique se joue également en famille car le père de l’artiste a composé la mise en musique d’un poème d’Aimé Césaire, « Chanson de l’hippocampe », sur des accords de Blues mandingue.
Mais le chanteur et musicien martiniquais, Kali s’est imposé comme un véritable chef d’orchestre en aidant la jeune artiste à réaliser son deuxième album. Le parcours de Kali est caractérisé par une volonté incessante d’établir une passerelle musicale et notamment rythmique entre tradition et modernité. La collaboration s’avère fructueuse dans la jolie ballade « Apparition ». Nazareken, le fils du chanteur, est également présent sur le titre plus Ragga, « Libération ».

En Guyane, Raphaëlle Eva a trouvé un véritable havre de paix et le cocon idéal pour créer son deuxième opus. Passionnée par les plantes et les animaux, la jeune chanteuse s’épanouit au contact si proche de la nature. Elle a ainsi pu révéler ses deux thèmes de prédilection souvent repris, l’amour et l’écologie, dans ses nouvelles compositions. « On me reproche souvent un côté naïf », regrette Raphaëlle Eva, « mais je dirais plutôt que je suis idéaliste. Je prône le monde comme j’aimerais qu’il soit ». A travers sa musique, la jeune chanteuse explore les passions des êtres humains, notamment des femmes, qui traversent leurs existences.

Le métissage, à travers la musique, permet de réunir les êtres. C’est ce témoignage d’espoir que l’artiste souhaite apporter à son public. Raphaëlle Eva présente « C’est meilleur quand c’est chaud », son nouvel album et son remède pour réchauffer les cœurs.

Interview
« Original » le premier album de Raphaëlle Eva  
« Original » le premier album de Raphaëlle Eva
© Amazon
 

Depuis votre premier album, « Original », comment se déroule votre nouvelle vie ?

J’ai pris mon envol au niveau personnel car je suis allée vivre en Guyane. J’avais besoin de vivre dans un endroit où je me sentais représentée dans mon métissage. Il y a énormément de brassages de population en Guyane : les Amérindiens, les descendants de Neg’ marrons, les Asiatiques et les Européens. Les frontières assez immatérielles sont caractérisées par des fleuves en Guyane. Les échanges apportent ainsi une grande richesse culturelle malgré les tensions. Ma démarche était donc de parler du métissage. Le rapport entre les Blancs et les Noirs est différent de la situation qui existe aux Antilles. J’aime beaucoup cette terre. De plus, en Amazonie, je me ressource dans le rapport que j’entretiens avec la nature car j’habite à proximité de la forêt. En tant qu’être humain, j’ai l’impression de retourner à l’état sauvage et c’est salutaire. Ce nouvel environnement m’inspire beaucoup musicalement et m’a donc inspiré mon deuxième album.

Votre deuxième opus s’appelle « C’est meilleur quand c’est chaud » . Pourquoi ce titre ?

C’est la chanson la plus emblématique de l’album. C’est également le titre le plus accrocheur. Il y a un petit clin d’œil sensuel mais, en fait, j’ai écrit cette chanson à Paris. Les tropiques me manquaient et je souffrais du froid et de la grisaille. J’ai donc écrit cette chanson en faisant un parallèle entre la chaleur humaine et la chaleur atmosphérique. Je me suis vraiment amusée en faisant cette chanson et j’ai pu ainsi apporter une petite touche d’humour et de légèreté à cet album où j’aborde des thèmes graves. J’avais déjà créé cette chanson lors de la réalisation du premier album mais je ne l’y avais pas incluse. J’avais peur qu’on interprète mal cette chanson, en me classant comme une chanteuse un petit peu légère alors que je suis vraiment ancrée dans une démarche culturelle. J’attendais d’avoir plus de crédibilité pour la sortir. Je me suis davantage « lâchée » sur ce deuxième album, que ce soit en matière de légèreté ou de gravité.

Raphaëlle Eva  
Raphaëlle Eva
© raphaelle-eva.com
 

Outre le fait que vous vous soyiez "lâchée", quelle évolution marque ce deuxième opus, « C’est meilleur quand c’est chaud » par rapport à « Original » ?

Il a été réalisé différemment car je suis intervenue à tous les niveaux. J’avais acquis au fur et à mesure des connaissances pour le concevoir. Pour le premier album, j’avais été entièrement guidée en studio. Pour le deuxième, j’ai été aidée par Kali. J’ai commencé les maquettes en Guyane avec mon ordinateur et ma guitare. Puis, j’ai enregistré quelques musiciens notamment des musiciens du Brésil comme Symon De Almeda, avec qui j’ai réalisé un duo «Lonlaïdéré ». On a ensuite enregistré dans le studio de Kali en Martinique, et enfin à Paris. C’est un véritable « album nomade ».

Je suis allée au-devant des musiciens pour les enregistrer. On a notamment beaucoup travaillé par Internet.
Je voulais un son plus brut que dans le premier album. Dans « Original », j’avais une démarche assez expérimentale. Dans « c’est meilleur quand c’est chaud », j’ai fait intervenir plus d’instruments. J’ai collaboré avec des musiciens ancrés dans le métissage, à travers leurs carrières ou même leur vie personnelle. Ils mélangent plusieurs styles musicaux. William Baldé, par exemple, Guinéen d’origine avec qui je suis en duo sur « Gorée », mélange musique américaine, variété française et rythmes africains. C’est une mouvance pluriculturelle. J’essaye, à mon niveau, de créer un concept issu de ce métissage.

Ce deuxième album traite des sujets graves comme le titre « Gorée » . Comment l’expliquez-vous ?

Dans « Gorée », en me positionnant toujours comme métisse, j’ai voulu placer cette chanson sous le signe de la réconciliation. Avec William Baldé, un musicien africain, j’ai pu établir un pont entre l’Europe, la Caraïbe et l’Afrique pour se reconstruire, à travers le métissage physique et culturel. A partir de la colonisation et de l’esclavage, les Noirs et les Blancs ont été mis en contact, ce qui a induit une certaine ouverture d’esprit. J’avais envie de parler de cette souffrance et de ce traumatisme pour qu’on ne l’oublie pas mais avec une vision d’espoir de manière à ce que l’horreur de cette histoire ne se reproduise pas. C’est un sujet très délicat. C’est difficile de me positionner du fait de mes origines et même de ma couleur de ma peau. Donc je me suis longtemps posée énormément de questions. J’ai alors voulu créer ma musique autour de la variété française et de la musique caribéenne et m’élargir à d’autres influences.

Avec le président Chirac lors d’une garden party  
Avec le président Chirac lors d’une garden party
© raphaelle-eva.com
 

Quelles sont les influences musicales de cet album ?

Le premier album était plus tourné vers le Reggae, le Ragga, la Bossa, la Biguine, le Gwo ka avec des percussions. Mais je m’inspire également de la chanson française car la langue française est très riche et très intéressante. J’aurais voulu écrire en créole, qui est une langue très riche et très imagée, mais je n’ai pas assez de vocabulaire et je ne la maitrise pas assez.
J’ai élargi mes influences à la musique africaine sur le deuxième album, principalement au Blues mandingue car mon père a grandi au Mali. C’est en le regardant et en l’écoutant jouer à la guitare que j’ai eu envie de faire de la musique. Il y a également plus d’influences latino-américaines, le côté Salsa sur « c’est meilleur quand c’est chaud » par exemple. De plus, depuis que je vis en Guyane, je bénéficie de la proximité avec le Brésil et j’ai pu enregistrer des musiciens brésiliens. C’est un album encore plus inclassable et encore plus « hors-format » que le précédent.

Comment s’est passée votre collaboration avec Kali ?

Nous nous sommes rencontrés car nous avions le même manager. Finalement, notre collaboration se révèle assez logique car il avait cette démarche de mélange entre le Reggae, le Rock et la musique antillaise. J’avais également ce désir de mélanger des musiques assez différentes. Je voulais créer une alliance de percussions et de sons plus actuels. Il était dans cette démarche depuis longtemps donc je lui ai demandé conseil. Notre collaboration s’est faite naturellement. Il m’a appris également à maitriser des logiciels d’enregistrement. Il a vraiment cette volonté de transmettre son savoir. Peu de chanteurs d'un tel niveau de notoriété cherchent à partager leurs connaissances avec les plus jeunes. Il est très généreux. Il m’a vraiment aidé à réaliser cet album.

Quels sont vos projets ?

L’album est disponible sur la scène nationale et sur Internet. J’ai réalisé un album grand public, de tout âge et de toute origine. Donc je souhaite qu’il plaise au plus grand nombre. C’est autant de la variété française que de la « World music » . Je continue tranquillement à faire connaître l’album. Je retourne ensuite en Guyane tourner le clip de la chanson « Libération », à tendance féministe. Ce sera un dessin animé, l’histoire d’une fourmi volante qui quitte la fourmilière.
J’ai d'ailleurs découvert avec surprise, que les enfants étaient très réceptifs à ma musique.

Le clip de "c'est meilleur quand c'est chaud"



       
Sur le même sujet sur Grioo.com
  Raphaëlle Eva présente "Original" son premier album
 
Pour en savoir plus
 Le site officiel de Raphaëlle Eva
 www.myspace.com/raphaelleeva
 
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