
Les évêques anglicans du Nigeria ont averti que la querelle persistante entre le président Olusegun Obasanjo et son adjoint, Atiku Abubakar, est mauvaise pour l'image du pays et invité les deux hommes à faire preuve "de retenue et de maturité".
Dans un communiqué rendu public après un séminaire au Centre Ibru à Agbarha-Otor dans l'Etat du Delta (sud du Nigeria), les évêques se sont également déclarés préoccupés par les préparations des prochaines élections générales ainsi que par la pauvreté largement répandue dans le pays.
"Nous estimons qu'il est embarrassant pour l'image de notre pays que les deux plus hauts personnages de l'Etat se dénigrent mutuellement aussi ouvertement sans considération pour leurs charges, leurs personnalités, leurs partis et surtout pour l'intérêt de notre pays", ont déclaré les prélats dans le communiqué.
Concernant les élections du mois d'avril, les évêques, une centaine, se sont inquiétés de la préparation de la Commission électorale nationale indépendante (INEC)à organiser un scrutin libre et transparent.
"L'église est profondément préoccupée par les incertitudes et les signes évidents de manque de préparation qui marquent un exercice aussi essentiel que l'inscription et la revalidation des électeurs pour les élections générales de 2007 à ce stade de notre expérience démocratique", ont-ils souligné.
"Nous invitons l'INEC et toutes les agences de sécurité à être conscients de la confiance placée en eux par les Nigérians et le monde qui les regarde, afin de garantir la tenue d'élections pacifiques, libres et transparentes et que le verdict de l'électorat à ces élections soit considéré comme sacré", ont-ils ajouté.
L'église s'est également déclarée préoccupé par la "prévalence de la pauvreté dans le pays", en notant que son taux restait élevé malgré les divers programmes de réduction de la pauvreté de l'administration actuelle.
"Nous invitons toutes les agences chargées de la réduction de la pauvreté à s'assurer que les mesures nécessaires soient prises pour ouvrir les opportunités fournies par ces programmes à un plus grand nombre de personnes, particulièrement les jeunes comme moyen de les impliquer de manière positive, de manière à réduire la criminalité et la propension à la violence dans le pays", ont- ils déclaré. |