
Le président socialiste du Languedoc Roussillon a annoncé hier sa décision de se mettre en congé du Parti pendant toute la durée de la campagne présidentielle.
Georges Frêche avait choqué l’opinion publique le 14 novembre 2006 en tenant des propos jugés racistes. Il avait en effet affirmé avoir honte pour la France à cause de son équipe nationale de football qui compte « neuf blacks sur onze », un chiffre qui lui « fait de la peine ».
Coutumier du fait, l’homme est connu pour ses nombreux dérapages, notamment sur les harkis qu’il avait traité de « sous hommes », ce qui lui avait valu une exclusion des instances dirigeantes de son parti.
Il a préféré cette fois-ci se mettre en congé de lui-même, avant d’être jugé par la commission nationale des conflits du PS le 27 janvier prochain. La manœuvre aurait pour but non seulement d’éviter la sanction encourue puisqu’il serait absent, mais surtout de ne pas entraver le bon fonctionnement de la campagne de Ségolène Royal, qu’il soutient. Un appui s’avérant relativement gênant pour la candidate dans les circonstances actuelles.
Elle a d’ores et déjà affirmé qu’elle jugeait que cette mise en congé de trois ou quatre mois était une bonne initiative, suffisante, et qu’elle ne souhaitait pas d’autres mesures à l’encontre de l’ancien maire de Montpellier.
Dans un communiqué de presse réalisé avec l’association antillaise An Nou Allé, le CRAN réclame le renvoi de Georges Frêche du Parti Socialiste, et implore celui-ci de ne pas « se laisser abuser » par la stratégie employée pour prévenir une éventuelle sanction.
Les deux organisations s’adressent indirectement à Ségolène Royal, l’avertissant que lors de son voyage prévu en Guadeloupe les 27 et 28 janvier prochain, Georges Frêche ne devra plus appartenir au Parti Socialiste.
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