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Lansana Conte
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bbc.co.uk |
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La mort de trois personnes en Guinée lors de grèves générales a provoqué une crise nationale.
Des milliers de personnes manifestent à travers le pays, malgré les gaz lacrymogènes et les balles en caoutchouc. Les travailleurs qui désiraient initialement l'amélioration de leurs conditions de vie demandent maintenant la démission de Lansana Conté et de son gouvernement.
Mais selon un ministre le gouvernement a cédé aux demandes des grévistes en augmentant les salaires et en diminuant certains impôts. C'est la troisième grève dans le pays au cours des douze derniers mois. Lansana Conté, au pouvoir depuis 1984, est gravement malade.
Plus de 5000 personnes ont manifesté à Conakry, et des dizaines de milliers de personnes manifestent dans d'autres villes du pays. Au début de la semaine, les travailleurs des mines de beauxite (la principale source de revenus du pays) ont arrêté le travail afin de soutenir les grèves dans le pays.
Deux personnes sont mortes tuées par balles à Conakry, et une autre à Labe, la seconde ville du pays. Cependant, un porte-parole de la polcice a déclaré que les policiers avait des ordres stricts de disperser la foule, mais avec des gaz lacrymogènes. Mardi soir, un communiqué présidentiel, lu à la télévision, proposait de diminuer le prix de l'essence, augmenter le salaire des professeurs, et s'attaquer à la corruption au sein de la police.
Mais il a été rejeté par les leaders syndicaux qui exigeaient purement et simplement la démission du gouvernement. Ces leaders furent arrêtés avant d'être relâchés et ont déclaré avoir été victimes de menaces de mort.
On ne s'oriente toutefois pas vers une sortie de crise, car les syndicats et les manifestants veulent du concret, et plus des promesses. Les grévistes en veulent également au président Conte d'avoir permis la libération de deux personnalités accusées de corruption, parmi lesquelles Mamadou Sylla, l'homme le plus riche du pays.
L'année dernière, la Guinée avait été classé pays africain où la corruption était la plus forte. |