
Le président nigérian, Olusegun Obasanjo, a prononcé vendredi à Ouagadougou son discours d'adieu à ses pairs de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), les exhortant à poursuivre leurs efforts afin de réaliser les objectifs de l'organisation régionale.
Il a officiellement informé les chefs d'Etats, réunis en sommet, qu'il quittera le pour après l'élection présidentielle, prévue en avril, qui va mettre un terme à ces deux mandats successifs à la tête du pays.
"Etant donné que ce devrait être la dernière fois que je me réunis avec vous en qualité de président de la République fédérale du Nigeria, permettez-moi de vous adresser mes vœux de plein succès pour l'avenir, dans les cadres d'une CEDEAO qui poursuivra la réalisation et l'élargissement de sa mission dans le combat qu'elle mène pour satisfaire les aspirations des populations de la région", a-t-il ajouté.
Le président Obasanjo a indiqué qu'il était fier de constater que la CEDEAO a parcouru un long chemin depuis sa création, en 1975 à Lagos, au Nigeria.
"Maintenant que nous nous éloignons des conflits, j'ai le fervent espoir que la région retrouvera le calme afin de promouvoir la coopération économique et l'intégration sociale, qui étaient à l'origine de la création de notre organisation", a-t-il dit.
"Nous devons féliciter l'ensemble des chefs d'Etat de la CEDEAO d'avoir su tirer des leçons des opérations de maintien de la paix au Liberia, et plus tard en Sierra Leone, pour décider de créer un mécanisme institutionnel de règlement des conflits dans le cadre du programme de la communauté économique régionale", a-t-il ajouté.
"Les efforts et mesures susvisés ont permis un retour progressif à la paix et à la stabilité dans les points chauds de la région, notamment au Liberia, en Sierra Leone, en Guinée-Bissau et au Togo", a poursuivi le président Obasanjo dont le pays abrite le siège de la CEDEAO, à Abuja, la capitale fédérale.
Il a appelé au renforcement des organes et organismes de la CEDEAO pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits, souhaitant que ces organes soient dotés de moyens nécessaires au déploiement d'une action proactive et préventive.
"Nous devrons également travailler en étroite coopération avec nos partenaires au développement et la communauté internationale afin de relever les défis post-conflit en injectant d'importantes ressources pour la reconstruction, la réhabilitation et la mise en œuvre de programmes susceptibles de garantir le développement durable, la création d'emplois, la création de richesses et l'approfondissement de notre processus d'intégration régional", a déclaré le président nigérian. |