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Idrissa Seck et Abdoulaye Wade
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kassoumay.com |
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Le Sénégal a connu hier un rebondissement politique comme on n'en trouve sans doute que sur le continent africain : Abdoulaye Wade et Idrissa Seck ont annoncé "s'être alliés" après s'être rencontré lors d'une audience qui a duré quatre heures.
"J'ai demandé à Idrissa Seck de revenir se tenir à mes côtés et il a accepté" a déclaré le président sénégalais sur une radio locale.
On se rappelle qu'Idrissa Seck, longtemps considéré comme le "fils spirituel" de Wade à qui il doit d'ailleurs l'essentiel de sa carrière en politique, avait été limogé de son poste de premier ministre par ce dernier le 21 avril 2004.
Par la suite, Seck avait été accusé de détournements de fonds publics lors de la construction du chantier de Thiès, et avait été arrête, puis emprisonné le 23 juillet 2005.
Remis en liberté le 7 février 2006 après sept mois d'emprisonnement, Seck s'était toujours présenté comme un candidat autonome, et prêt à affronter Abdoulaye Wade lors des prochaines présidentielles prévues pour mai 2007.
De son côté, Abdoulaye Wade donne des explications peu convaincantes pour expliquer la "réconciliation" : "j'ai sanctionné Idrissa sur la base d'informations que j'ai eues de certaines personnes, mais Idrissa a toujours démenti ces accusations et a demandé à être confronté à ceux qui l'accusaient qui ont été incapables d'apporter la moindre preuve de leurs allégations".
"En tant que père, mon devoir est de rassembler tous les fils du parti du moment que rien ne leur est reproché". Selon le président sénégalais, le retour d'Idrissa Seck dans le camp présidentiel n'est motivé par aucun marchandage ou quelconque accord secret pour des postes gouvernementaux.
Le rallliement d'Idrissa Seck est d'autant plus surprenant qu'il y a quelques jours à Ouagadougou, il déclarait aux médias du Burkina que "Wade n'avait aucune chance de gagner" et avait versé la caution de 25 millions de FCFA (40 000 euros environ) demandée à tout candidat aux présidentielles au Sénégal.
Idrissa Seck doit donner une conférence de presse afin d'expliquer ce retournement de situation pour le moins inattendu : il laisse ses partisans amers et avec la sensation d'avoir été les "dindons de la farce". |