
Les diplomates accrédités en Côte d'Ivoire, par la voie de leur porte-parole, le Nonce apostolique, Mgr Mario Roberto Cassari, ont exigé, lundi, que la lumière soit faite sur le scandale des déchets toxiques déversés en août 2006 à Abidjan, faisant plus de dix morts et entraînant plus de 100.000 consultations et 69 hospitalisations.
"Qui connaît la vérité ou les vérités? Et parmi ceux qui les connaissent, qui a le courage de les présenter dans leur intégralité", s'est interrogé Mgr Cassari, qui s'exprimait à l'occasion de la présentation des voeux de Nouvel an au président Laurent Gbagbo.
Pour le représentant du Vatican à Abidjan: "le peuple ivoirien est en attente de connaître tant de vérités, dont la vérité sur ce qui s'est passé récemment avec le déversement des déchets toxiques".
Il a exhorté les uns et les autres à "quitter le ghetto des vérités à sens unique", car, a-t-il poursuivi, "la vérité est une exigence incontournable pour n'importe quelle réalisation humaine et pour la sauvegarde des droits humains ainsi que la lutte contre les abus d'autorité, la corruption, l'impunité, la violence".
En réponse à ces voeux des diplomates, le président Gbagbo a reconnu qu'un tel acte ne peut rester impuni et demandé que la justice fasse son travail. Selon lui, il revient à la justice de faire la lumière sur cette question "dans la sérénité et dans l'indépendance totale".
Le chef de l'Etat ivoirien a, par ailleurs, réitéré sa volonté d'engager le dialogue direct avec les Forces nouvelles (FN ex- rébellion) d'autant, a-t-il dit que "tout le monde a donné son accord pour mettre en oeuvre cette proposition".
Face à l'enlisement de la crise, le président ivoirien a proposé en fin d'année 2006, un plan de sortie de crise qui comprend le dialogue direct avec la rébellion, l'amnistie générale, le Service civique national, la suppression de la Zone de confiance. |