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Kofi Annan a quitté ses fonctions de Secrétaire général des Nations Unies le 31 décembre 2006, laissant sa place au coréen Ban Ki Moon.
Durant 10 ans, il s’est attaché à défendre les Droits de l’Homme et à ouvrir l’ONU sur le Monde, en accueillant de nouveaux partenaires pour que « les Nations Unies se rapprochent des peuples ».
De son école primaire jusqu’aux bancs d’une des institutions scolaires les plus cotées de la planète, Kofi Annan peut s’enorgueillir d’un parcours sans failles, débuté le 8 avril 1938 à Kumasi, au Ghana…
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Sa jeunesse |

Studieux, le jeune Annan poursuit brillamment des études supérieures à l'Université de Science et de Technologie de sa ville natale, avant de s’expatrier aux Etats-Unis pour obtenir en 1961 une licence d'économie au Macalester College situé à Saint Paul, dans le Minnesota.
Il rejoint ensuite la Suisse. Il y côtoie les futures élites mondiales à l'Institut de Hautes Etudes Internationales de l'Université de Genève; puis repart pour l’Amérique terminer un troisième cycle en économie au Massachusetts Institute of Technology où il décroche un diplôme de maîtrise en Sciences de gestion.
Kofi Annan entre dans la vie active en 1962. L’Organisation Mondiale de la Santé lui offre un poste de fonctionnaire de l’administration et du budget, à Genève. Il a alors 24 ans et vient de mettre le premier pied dans le réseau ONU. Le jeune homme ne le sait pas encore mais sa carrière y durera 45 ans et il atteindra la plus haute fonction de l’organisation.
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Entrée aux Nations Unies |
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Kofi Annan fait ses classes en Ethiopie au sein de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, il travaille ensuite en Egypte avec la Force d’urgence. Puis il retourne à Genève siéger au Haut Commissariat pour les réfugiés, avant d’être nommé en 1987 Sous-Secrétaire général à la gestion des ressources humaines et Coordonnateur des Nations Unies pour les questions de sécurité : il œuvre désormais depuis le siège onusien à New York.
Il y occupera également la fonction de Sous-Secrétaire général à la planification des programmes, au budget et à la comptabilité, de 1990 à 1992.
Son premier grand coup d’éclat intervient à cette période : Kofi Annan dirige les négociations avec l’Irak de Saddam envahie par le Koweït ; il obtient la vente du pétrole comme financement de l’aide humanitaire, pour aider la population locale à survivre sous embargo. (C’est le programme [i Food for Oil], qui créera un scandale impliquant le fils du Secrétaire général quelques années plus tard : il a surtout servi à enrichir des multinationales et hauts fonctionnaires, dont le Raïs Hussein qui aurait gagné à lui seul plus de cinq milliards de dollars).
Parallèlement à cette mission diplomatique, Kofi Annan gère le rapatriement de plus de 900 ressortissants occidentaux.
Il obtient alors une envergure internationale ; on lui confie les responsabilités de Sous-Secrétaire général de Boutros-Ghali puis de Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix.
Le deuxième coup de force de Kofi Annan sera de superviser début 96 le déploiement en Bosnie Herzégovine de la force multinationale de mise en œuvre de la Paix, remplaçant sur place la Force de protection de l’ONU sur décision de l’OTAN. Il est nommé Représentant spécial du Secrétaire général pour l’ex-Yougoslavie.
A la fin de l’année il est élu Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies.
Il débute son mandat le 1er janvier 1997 et sera réélu cinq ans plus tard pour un second mandat de janvier 2002 à décembre 2006.
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Kofi Annan devient Secrétaire général des Nations Unies |

Six mois après sa prise de fonction, Kofi Annan présente aux Etats Membres son plan de réforme « Rénover les Nations Unies ». Il préconise un développement des actions menées par l’ONU, notamment dans son rôle de maintien de la paix.
Attaché à son continent maternel, le Secrétaire général lui voue un engagement sans pareil depuis la création de l’Organisation : en 1998 il réclame le soutien de la communauté internationale pour aider l’Afrique dans un rapport remis au Conseil de Sécurité sur «les causes des conflits et la promotion de la paix et d’un développement durables en Afrique». Ce n’est que la première d’une longue série de recommandations, loin d’être suivies par les pays siégeant. Kofi Annan donnera souvent l’impression d’agir pour les intérêts occidentaux contre l’Afrique, une position extrêmement difficile pour le Secrétaire général qui s’est désolé lui-même de son manque de pouvoir face aux grandes puissances.
Un autre cheval de bataille pour la tête pensante de l’ONU, le Moyen Orient. De l’Irak à la Lybie en passant par le conflit israélo-palestinien, Kofi Annan sera sur tous les fronts. En 2000 il initie le retrait du Liban des forces de l’Etat hébreu, pour un conflit qui reprendra de plus belle à l’été 2006, faisant plus de 1200 morts libanais, majoritairement civils. 4 observateurs de l’ONU trouveront la mort sous les bombes de Tsahal.
L’occasion d’une gifle supplémentaire pour Kofi Annan : le Conseil de sécurité de l’Onu choisit de ne pas condamner Israël.
Ce malgré les preuves apportées par l’enquête qui démontrent que la base onusienne de Khiam a été touchée par un missile de précision. Après 6 heures de bombardements au cours desquelles les travailleurs des Nations Unies présents sur place ont contacté 10 fois les autorités israéliennes pour leur demander de cesser le feu sur leur camp.
Kofi Annan s’attire la désapprobation de Tel Aviv en affirmant qu’Israël « visait apparemment délibérément une position de l’ONU » et qu’il était « choqué et profondément bouleversé ». Le président Chirac appuiera le Secrétaire général : " C'est la force de paix de la communauté internationale qui est atteinte. On ne peut que condamner cette action qui démontre plus que jamais l'urgence de l'arrêt des combats ".
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Bilan |

Une fin de mandat amère pour Kofi Annan qui dévoilera le fond de sa pensée lors de son discours d’adieu prononcé au musée Truman du Missouri : il dénonce implicitement les agissement de certains pays et surtout des Etats-Unis et leur volonté de domination sur le reste du Monde.
Il demande au Conseil de Sécurité des Nations Unies de s’élargir à de nouveaux états, notamment africains afin de correspondre au monde contemporain. Kofi Annan implore la communauté internationale d’œuvrer avec plus de multilatéralisme.
Libéré de ses fonctions depuis le 31 décembre, le Prix Nobel de la Paix 2001 a souhaité rentrer au Ghana où ses partisans l’ont accueilli avec ferveur, le plébiscitant même pour diriger le pays en vue des présidentielles de 2008.
Exempt pour l’instant de toutes responsabilités et semblant désireux de se ressourcer, Kofi Annan n’a pas souhaité s’exprimer quant à une éventuelle candidature.
A suivre, donc…
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