
La désignation d'un nouveau président de la Commission de l'Union africaine (UA) préoccupe visiblement les autorités du Secrétariat de l'institution, à la veille de l'ouverture du 8ème sommet des chefs d'Etat, même si aucune région du continent n'a officiellement décliné l'intention de présenter un candidat, a constaté sur place, un envoyé spécial de la PANA
Selon les ministres et ambassadeurs, qui se réunissent dans la capitale éthiopienne en ce moment, l'élection du nouveau président de la Commission de l'UA, demeure source de "tractations et de lobbying discrets".
"C'est une question qui va beaucoup nous préoccuper, puisque personne n'a présnté de candidat. Personne n'a affiché sérieusement ses intentions", a confié un diplomate qui a requéri l'anonymat.
Le comité des représentants permanents de l'UA, qui comprend des diplomates accrédités à Addis Abeba, vient d'achever une réunion de deux jours destinée entre autres, à établir les règles du jeu pour l'élection d'u nouveau président de la Commission.
"Cette élection va certainement nous préoccuper au cours de cette session et la prochaine", a dit le diplomate, visiblement inquiet du fait qu'aucun pays n'ait jusqu'à présent présenté de candidat.
Selon la même source, les présidents africains envisagent de proposer un nouveau mandat à Alpha Oumar Konaré, qui préside la Commission de l'UA depuis 1999, l'année où l'Organisation de l'unité africaine (OUA) s'est transformée en Union africaine.
L'organe panafricain risque de traverser de grandes mutations cette année, quand on sait que la plupart des leaders clés de l'Union vont affronter les urnes dans leurs pays respectifs. D'autres qui ont participé à la création de l'Union, ont déjà servi pendant deux mandats et devront se retirer simplement.
La réunion des ministres africains des Affaires Etrangères, plus connue sous le nom de Conseil exécutif, a débuté ce jour et s'achève demain, vendredi, après avoir examiné et fait les recommandations sur les modalités d'élection aux postes de la Commission.
L'ancien président mozambicain, Joachim Chissano, est pressenti dans la capitale éthiopienne, comme un candidat sérieux au remplacement de Alpha Konaré.
Un autre diplomate, sud-africain, a indiqué que son pays voudrait présenter de candidats à certains postes de la Commission, mais pas à celui de la présidence.
"Je pense que M. Konaré avait dit clairement qu'il n'allait plus se représenter. Les présidents africains n'ont qu'à lui trouver un autre remplaçant", a suggéré un diplomate angolais.
Sur un autre ton, le Soudan revient encore sur la scène, pour briguer le poste de président en exercice de l'Union africaine, mais certains diplomates avancent que les raisons pour lesquelles le président El Bachir a été discrédité l'année dernière, demeurent d'actualité.
Selon le règlement de l'UA, le Soudan a droit au poste de président en exercice. Et, il y a justement beaucoup de bruits, au cours des réunions, sur l'éventualité d'une nouvelle candidature du pays, alors que le problème du Darfour demeure", a affirmé un diplomate botswanais.
On rappelle que le ministre des Affaires Etrangère du Kenya, Raphael Tuju, avait déclaré la semaine dernière, que les problèmes intervenus au Soudan sont à l'origine du rejet de son offre d'envoi de troupes de maintien de la paix en Somalie. |