
L'Afrique a assurément pris la voie de sa régénération par la mise en oeuvre de son code de bonne gouvernance, le Mécanisme d'évaluation par les pairs, a déclaré à Addis-Abeba mardi le président du Nigeria, Olusegun Obasanjo.
Dans son discours d'adieu devant la huitième session de l'Assemblée de l'Union africaine (UA), le président Obasanjo a déclaré que ce programme d'auto-surveillance traçait la voie assurée de la "renaissance africaine".
"La plupart des pays africains ont enregistré un taux de croissance économique d'au moins 05%. Il est également remarquable que pas moins de 16 pays africains vont organiser des élections en 2007", a-t-il souligné.
Ces élections, selon M. Obasanjo, montrent clairement que l'Afrique fait des progrès "remarquables" vers la consolidation de la croissance économique et la stabilité.
Le chef de l'Etat nigérian a fait remarquer que le même processus politique se poursuivait dans son propre pays et déboucherait sur un nouveau leadership à la date du 29 mai, quand selon lui, le pays aurait installé de nouveaux dirigeants au niveau local et national.
"Ce qui signifie que le 29 mai, le processus de transition aura apporté un changement d'administration et de personnalités aussi bien au niveau fédéral que de la plupart des Etats au Nigeria", a-t-il indiqué.
"L'implication directe de cette situation est qu'à partir de cette date, je cesserai d'être président du Nigeria", a-t-il déclaré, en ajoutant qu'il était fier d'être Africain.
Le chef de l'Etat nigérian a promis de rester fidèle à la marche de l'Afrique, en promettant de donner volontiers des conseils aux dirigeants africains à l'avenir.
"Je suis impatient de me retirer et d'avoir des relations avec vous en ma qualité d'aviculteur", a-t-il déclaré sous les applaudissements.
En réponse, le président en exercice de l'UA et chef de l'Etat du Ghana, John Kufuor, a qualifié M. Obasanjo de dirigeant exemplaire non seulement pour le Nigeria mais également pour la CEDEAO et l'UA.
"Pour sa disponibilité, nous aurions besoin de plus de la part d'un tel dirigeant. C'est un bon exemple par rapport à sa constitution nationale. C'est un bon exemple de gouvernance.
"Nous ferons appel à lui en tant que conseiller, consultant ou artisan de la paix pour qu'il se rende dans certains points chauds", a déclaré M. Kufuor. |