
Le porte-parole de la présidence de la Côte d'Ivoire, M. Désiré Tagro, qui a eu une séance de travail avec la rébellion mardi à Bouaké (centre), a émis le voeu de voir les Ivoiriens se déplacer dans les zones occupées "sans escorte des forces impartiales".
"Je souhaiterais que tous les Ivoiriens viennent à Bouaké comme je viens de le faire mais je veux qu'ils viennent sans escorte, sans l'ONUCI et quand ils le veulent. En retour, que ceux qui sont ici puissent également aller à Gagnoa, à Toumodi, à Yamoussoukro, à Aboisso, à Abengourou sans escorte, sans précaution particulière, sans l'ONUCI quand ils veulent et autant qu'ils veulent", a-t-il déclaré depuis Bouaké, par le canal de la télévision nationale dans son édition du soir.
M. Tagro, qui avait à ses côtés le ministre burkinabé de la Sécurité, Djibril Bassolé, représentant le facilitateur Blaise Compaoré, a affirmé: "nous sommes comme des boxeurs qui ont fini le combat. A la fin de ce combat, quelle que soit son issue, il faut que nous puissions définitivement quitter le ring et nous embrasser".
Il a dit avoir effectué le déplacement de Bouaké pour "apporter le message d'ouverture et de volonté de paix du président Gbagbo", sans cacher sa joie de retrouver la ville de Bouaké qu'il a quittée deux ans avant la guerre civile de septembre 2002.
Proposé le 19 décembre 2006 par le président Laurent Gbagbo, le dialogue direct avec la rébellion est entré dans sa phase préparatoire.
Le chef des Forces nouvelles (FN), Guillaume Soro, a donné son accord et son adhésion à ce projet qu'il veut "inclusif" et inscit dans le cadre de la Résolution 1721 des Nations unies.
"Venir à Bouaké n'était pas évident et aujourd'hui un tabou vient certainement de tomber avec cette visite de M. Tagro", a déclaré M. Soro. |