
Le président de Kosimakan, une ONG internationale basée en France, Amara Camara a annoncé, mercredi à Paris, le démarrage d'une grande campagne de microcrédits en faveur des femmes de Kankan, dans l'Est de la Guinée.
"Nous allons accorder plusieurs centaines de prêts de 10 euros soit 88.000 francs guinéens à des femmes de la région de Kankan. Ce capital leur servira à démarrer des activités génératrices de revenus", a déclaré à la PANA, M. Camara, ancien directeur adjoint du Bureau régional pour l'éducation en Afrique (BREDA), basé à Dakar, au Sénégal.
"L'essentiel, pour Kosimaka, est d'aider ces femmes à créer de la richesse. Nous ne cherchons aucun profit. C'est pour cette raison que les femmes n'auront à rembourser que le principal, les fluctuations liées au taux de change seront assumées par Kosimakan", a-t-il dit, rappelant le rôle essentiel des femmes dans les économies locales en Afrique.
"En Guinée, comme dans les autres pays africains, si vous réussissez à aider les femmes à avoir des revenus, vous améliorez dans le même temps le bien-être de toute la famille, l'éducation et la santé des enfants", a expliqué le président-fondateur de Kosimakan.
Il a affirmé qu'une première aide apportée en 2004 par son ONG avait permis aux femmes de la région de Kankan de mieux valoriser leurs activités maraîchères.
"Les 253 vélos que nous avons distribués aux femmes de Kankan ont aidé à assurer plus facilement le transport des produits maraîchers entre les sites de culture et les marchés locaux. Cette approche a aidé les femmes à mieux écouler leurs productions. Elles ont en même temps réalisé un gain de temps utile qu'elles ont utilisé à d'autres activités", s'est réjoui l'ancien fonctionnaire de l'UNESCO.
Créée en 2004, Kosimakan semble avoir fait du développement local son mode d'intervention à travers des actions à petite échelle.
"Nous avons tiré des leçons des grands projets financés à coup de centaines de millions et qui étaient devenus des éléphants blancs. Nous privilégions des petits projets qui profitent directement et concrètement aux populations. Nous partons du local pour le national en envisageant l'international à partir du national", a encore dit Amara Camara.
L'ONG envisage d'ouvrir cette année une case de Santé dans la région de Kankan où elle gère déjà depuis juillet 2006 un Centre socio-éducatif qui a aidé 25 enfants guinéens à quitter définitivement la rue. |