Les résultats d'un micro-trottoir réalisé par la PANA à Abidjan montrent que les Ivoiriens dans leur ensemble, attendent beaucoup du dialogue direct débuté ce lundi à Ouagadougou au Burkina Faso, sous la supervision du président Blaise Compaoré.
"Depuis plusieurs années on souffre, donc si aujourd'hui les responsables ont décidé de se parler, on ne peut que saluer cette initiative. Nous sommes fatigués de cette situation de crise, que ce dialogue direct soit le dernier tournant pour arriver à la paix définitive", a affirmé une commerçante, dans le quartier des affaires de la capitale ivoirienne.
Mlle Reine Kra Affoué, qui tient un magasin de pagnes, a déploré une baisse sensible du chiffre d'affaire depuis le début de la crise civile, en septembre 2002.
"Plus la crise perdure, plus nous devenons pauvres. Aujourd'hui à cause de la crise, il y a des magasins qui ont fermé, ceux qui sont ouverts, c'est malgré eux. On peut passer toute une journée sans qu'un client ne demande le prix de nos marchandises" a-t- elle fustigé.
Pour un agent commercial d'une société de téléphonie mobile de la place, le souhait est "qu'enfin cette dernière proposition de sortie de crise donne des résultas positifs pouvant faire avancer le processus de paix".
Il souhaite surtout que les différents camps respectent les décisions de ce dialogue direct "pour mettre fin aux souffrances des populations et relancer l'économie ivoirienne".
Au marché de la Sicogi de Yopougon, la désolation des vendeurs et vendeuses est également à la mesure de tout leur espoir de stabilité.
"Nous espérons que la dernière proposition du président Gbagbo, le dialogue direct comme on le dit, vienne nous donner la paix, afin de nous permettre de relancer nos activités dans le marché", a martelé une vendeuse de légumes, Mme Dogbeu Martine.
La société civile et les organisations socio-professioonelles qui sont passés lundi à la présidence de la République, pour la dernière journée de présentation de voeux au chef de l'Etat lundi, ont réitéré leur optimisme à propos du dialogue direct et ont exhorté les acteurs à en respecter les accords.
"Il ne faudrait pas dire Oui et plus tard créer des ennuis aux innocents que nous sommes", a soutenu le secrétaire général de la Centrale syndicale Dignité, Basile Mahan Gahé.
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