
Le gouvernement kenyan a rejeté, lundi, les appels du mouvement rebelle ougandais, l'Armée de résistance du Seigneur (LRA), à accueillir ses négociations de paix avec le gouvernement de Kampala.
La LRA avait demandé, le mois dernier, un changement du lieu des négociations de Juba, au Sud-Soudan, où elles se déroulent actuellement, à Nairobi, au Kenya. L'organisation rebelle avait également réclamé le remplacement du médiateur, le vice-président sud-soudanais, Riek Machar.
La LRA a fait ces demandes en se fondant sur les allégations selon lesquelles les autorités soudanaises avaient fait savoir qu'elle n'était pas la bienvenue au Soudan.
"Alors que le Kenya est prêt à jouer un rôle positif dans le règlement de ce problème, nous n'avons aucune raison de douter du processus de paix actuellement en cours à Juba", a déclaré, lundi, dans les médias locaux, Raphael Tuju, le ministre des Affaires étrangères du Kenya.
"Les discussions devraient se poursuivre dans leur lieu actuel, à Juba, capitale de la région semi autonome du Sud-Soudan, où les négociations ont été initiées l'année dernière. Nous avons, par conséquent, décidé de ne pas accueillir ces pourparlers afin que la dynamique actuelle se poursuive sans entraves", a ajouté M. Tuju.
Le rejet du Kenya intervient après le retrait provisoire de l'Afrique du Sud du processus de paix ougandais face à la décision des rebelles de ne pas retourner à Juba.
Le président ougandais, Yoweri Museveni s'est, pour sa part, opposé à tout changement du lieu des discussions.
En apprenant le rejet du Kenya, le négociateur principal de la LRA, Martin Ojur, a affirmé qu'ils ne participeront aux négociations que dans un nouveau lieu et avec une nouvelle équipe de médiateurs.
"Nous exigeons ces changements et nous demandons à la communauté internationale d'exercer des pressions sur le président Museveni et son gouvernement afin qu'ils acceptent le transfert des négociations pour une reprise rapide", a déclaré M. Ojur à la PANA.
Il a accusé le gouvernement ougandais de retarder la reprise des négociations en conservant Juba comme lieu de négociation.
La semaine dernière, les missions diplomatiques en place en Ouganda ont exprimé leurs préoccupations face au retard pris par les deux parties pour retourner à la table des négociations, qui sont essentielles pour mettre un terme au conflit dans le nord de l'Ouganda. |