
Le plan de sortie de crise annoncé par le président Laurent Gbagbo le 19 décembre 2006 et dont le dialogue direct constitue un point, "est la première initiative entièrement ivoirienne depuis le début de la crise", en Côte d'Ivoire, a déclaré, lundi à Ouagadougou, M. Désiré Tagro, Conseiller spécial du chef de l'Etat ivoirien.
En visite dans la capitale burkinabé pour les préparatifs du dialogue direct inter-ivoiriens sous la médiation du président Blaise Compaoré, M. Tagro a indiqué que le plan Gbagbo a été "immédiatement" accepté par toutes les parties impliquées dans la crise ivoirienne.
"Il a surtout été accepté par son destinataire, l'opposition armée qui, par la voix de son Secrétaire général, l'a favorablement accueilli le 1er janvier 2007", a-t-il précisé.
Désiré Tagro, qui est par ailleurs le porte-parole de la présidence ivoirienne, a souligné que ce plan en cinq points fait une place de choix au dialogue direct qui entre aujourd'hui dans sa phase décisive, grâce à la médiation de Blaise Compaoré.
"Il y a urgence à faire aboutir ce plan", a-t-il lancé, estimant que les graves problèmes qui minent aujourd'hui la Côte d'Ivoire du fait de la guerre et de la partition du pays peuvent aboutir à son effondrement si des solutions urgentes ne sont pas trouvées à la résolution de la crise.
"Tout le monde doit avoir conscience de la gravité de la situation parce qu'autrement, les populations, qui sont extrêmement fatiguées, pourraient ne plus se contenir", a prévenu M. Tagro.
Une première rencontre a regroupé, lundi, des représentants des Forces nouvelles et du pouvoir ivoirien autour du président burkinabé Blaise Compaoré, désigné médiateur dans la crise ivoirienne depuis le 19 janvier dernier par ses pairs de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). |