
La commissaire pour les Relations extérieures de l'Union européenne, Mme Benita Ferrero-Waldner s'est déclarée, mercredi, "profondément choquée" par la mort violente, dans la nuit de mardi à mercredi, à Abidjan, de M. Michel Niaucel, un officier de sécurité régional à la Délégation de la Commission européenne dans la métropole ivoirienne.
"Je suis profondément choquée par la mort de Michel Niaucel. Beaucoup de nos agents travaillent dans des conditions difficiles et dangereuses et sommes reconnaissants pour leur contribution importante dans le cadre de la représentation des institutions de l'Union européenne à l'étranger", a notamment déclaré Mme Ferrero- Waldner, dans un communiqué dont la PANA a obtenu copie à Abidjan.
S'engageant à prendre personnellement contact avec la famille du disparu pour lui présenter ses "sincères condoléances" et sa "profonde tristesse", la commissaire européenne l'a assurée que la Commission lui procurera la meilleure assistance possible".
Ancien commissaire de Police, Michel Niaucel, qui était chargé de la sécurité de la délégation régionale de la Commission européenne en Côte d'Ivoire, a été assassiné avec sa propre arme, dans l'appartement qu'il occupait avec sa femme et sa fille, selon des sources diplomatiques recueillies par la PANA.
Selon les mêmes sources, qui ont requis l'anonymat, le diplomate résidait dans le même immeuble abritant d'autres membres de la délégation dans le quartier résidentiel de l'Indénié, à Abidjan.
Interrogé par la presse, M. Lucien Houedanou, porte-parole de la Commission européenne dans la capitale économique, a indiqué qu'aucune piste n'était actuellement disponible et qu'une enquête a été ouverte sur ce drame qui a plongé la communauté française et européenne dans la stupeur.
Cependant, des sources proches de l'ambassade de France à Abidjan excluent totalement le suicide, mais relèvent néanmoins l'absence de toute trace d'effraction, ce qui pourrait, à priori, favoriser la thèse du règlement de comptes et écarter celle du crime crapuleux, dans la mesure où l'immeuble était sous haute surveillance.
Quelque 3.000 ressortissants français résident en Côte d'Ivoire. Ils étaient plus de 11.000, jusqu'en novembre 2004, lorsque plusieurs milliers d'entre eux avaient dû être rapatriés, après les violentes émeutes, ponctuées de pillages, déclenchées contre la communauté française, par les "Jeunes patriotes", partisans du président Laurent Gbagbo, en représailles à la destruction de la flotte aérienne ivoirienne par la Force française Licorne. |