
Stéphane Pocrain a confirmé hier ce qui n'a dû constituer un scoop pour personne: il ne participera pas aux élections présidentielles d'Avril et Mai prochains.
On se souvient que l'ex-porte parole des verts avait tenté de se faire réintégrer dans son ex-famille politique sans grand succès, ceci étant dû probablement aux ambitions des uns et des autres, qui étaient prêts à soutenir sa réintégration... à condition qu'il les soutienne dans la bataille interne pour la désignation, autant qu'au souvenir de sa dernière campagne pour les législatives dans laquelle il aurait laissé un trou financier conséquent à son ex-parti.
Ce retrait n'est pas une surprise dans la mesure où après la débâcle de 2002 les socialistes ont été vigileants quant aux parrainages: François Hollande avait demandé aux élus socialistes de réserver leurs parrainnages au futur candidat du Parti Socialiste. Sans réseau, sans le soutien (notamment financier) d'un parti, il n'est donc guère surprenant que Stéphane Pocrain ait tiré les mêmes conclusions que Christiane Taubira avant lui: avec le soutien d'un parti il est difficile de se présenter aux présidentielles, sans un tel soutien c'est mission impossible.
Même s'il a beau jeu de mettre l'accent sur "le danger pour son camp, la gauche" et de mettre en avant "270 parrainages", le moins qu'on puisse dire est qu'à part une médiatique annonce de candidature sur le "Bondy Blog" et quelques passages sur I-Télé, on ne peut pas dire que la campagne de Stéphane Pocrain ait jamais décollé médiatiquement, l'"ex-candidat" ne s'étant pas réellement fait entendre lors des polémiques récentes comme les affaires Frêche ou Sevran. De plus, le créneau "je suis de gauche, je suis jeune et je suis sympa" a été occupé un peu plus efficacement d'un point de vue médiatique par Clémentine Autain (qui n'ira probablement pas non plus) et Olivier Besancenot soutenu par la puissante machine de la LCR.
Nous aurions aimé joindre M. Pocrain pour avoir son avis de vive voix, mais cohérent avec son positionnement consistant à "éviter d'être réduit à sa dimension 'noire'", M. Pocrain est très difficile à joindre pour les médias "communautaires" comme le notre, même quand on laisse messages et SMS sur son téléphone portable... |