
Les Nations Unies ont constitué une équipe de six personnes pour une mission d’enquête sur les Droits de l’Homme au Darfour, dans un conflit qui a déjà fait plus de 200 000 morts.
L’américaine Jody Williams a été nommé à la tête de cette mission. Habituée des conflits, son engagement dans la lutte contre les mines anti personnel lui a déjà valu d’être récompensée par un Prix Nobel de la Paix.
L’équipe est également composée de Sima Samar, rapporteuse spéciale de l’ONU, Mart Nutt, membre du Parlement estonien et Bertrand Ramcharan, du Haut Commissariat des Droits de l’Homme.
La présence des deux derniers membres est contestée par une partie des dignitaires onusiens : le gabonais Patrice Tonda et l’indonésien Makarima Wibisono appartiennent en effet à deux états ayant refusé de condamner le Soudan pour ses violations contre les Droits de l’Homme. Leur impartialité est discutée mais ils ont été choisis pour composer une équipe mixte, qui devrait enquêter sans à priori.
La mission, qui arrivera sur place samedi, aura dix jours pour effectuer ses investigations. Elle est chargée d’étudier les exactions commises au Darfour, des crimes collectifs aux crimes individuels. Elle tentera d’évaluer les nombres de viol, meurtres, mais aussi les déplacements forcés de population dont les villages ont été entièrement détruits.
Ces déplacés seraient aujourd’hui 2,5 millions.
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