
Le DR MO, success story de la téléphonie mobile !
L’histoire de Celtel est inséparable de celle de son fondateur, le Dr Mohammed Ibrahim, 56 ans affectueusement surnommé "Dr Mo" par ses collaborateurs. Ingénieur d’origine soudanaise, Mo ibrahim est, au début des années quatre-vingt, directeur technique chez cellnet, au Royaume-Uni.Cette filiale de British Telecom a développé le premier réseau cellulaire au monde.
EN 1989,il quitte Cellnet pour fonder sa propre société de conseil, Mobile Systems international (MSI),qui met au point des logiciels permettant d’optimiser l’implantation de réseaux de téléphonie mobile à partir de photos satellite.
Ses clients se trouvent en Europe, aux Etats-unis et en Asie. En 1998, Dr MO renoue avec le continent de son enfance et crée MSI cellular investments, société financière basée à Amsterdam, qui se consacre au développement de réseaux GSM en Afrique :achat de licences, investissements et commercialisation.
Mo Ibrahim n’est pas peu fier du succès de son entreprise :l’action qui valait 2 dollars au départ, vaut aujourd’hui 5 dollars. Dans le même temps, les actions du secteur des télécoms se sont effondrées de plus de 60%. Pour la quatrième fois depuis sa création, le groupe a sollicité de nouveaux fonds auprès de ses partenaires financiers et il a obtenu un prêt de 117 millions de dollars pour poursuivre ses investissements en Afrique.
Cette succes story de MSI-cellular plus connue sous la marque Celtel est étroitement liée à la forte croissance du marché africain, supérieure à 40% par an. Aujourd’hui Celtel compte 1,3 million d’abonnées répartis sur douze réseaux nationaux(*). Depuis sa première implantation en Ouganda, en 1998 MSI-CI s’est progressivement installé en Afrique de l’ouest et a atteint un chiffre d’affaire de 300 millions de dollars, en croissance de presque 60% par rapport à l’année précédente. Le résultat net s’élève à 80 millions de dollars pour un endettement raisonnable de 71 millions de dollars. Cette réussite s’explique par une politique commerciale adaptée : plus de 90% des ventes proviennent des cartes prépayées, l’envoie d’une facture mensuelle (ou post-payée) étant réservée au grandes entreprises. Dans les pays tels que la RDC, la Sierra Leone ou la Zambie, Celtel pratique la tarification des communications en dollars, même si les cartes sont payées en monnaie locale. Une telle précaution sert à se prémunir contre la chute de la monnaie locale.
Dans l’immédiat, l’avenir de Celtel repose sur la conquête de nouveaux clients. Priorité est donnée au pays déjà en exploitation, dont il faudra étendre la couverture géographique. S’adaptant à la demande des plus modestes, Celtel a imaginé un système de messagerie qui permet à dix personnes de partager le même numéro de téléphone tout en ayant une boîte vocale personnelle. De quoi doubler son nombre d’abonnés ? |