
La capitale somalienne a été une nouvelle fois ensanglantée ce matin après des tirs de mortier au nord de la ville.
Depuis l’arrêt des combats entre les rebelles des tribunaux islamiques et les forces du gouvernement de transition et le départ de la majeure partie des troupes armées éthiopiennes, les violences continuent. La véritable guerre a été stoppée, certes, mais au profit des actes de terrorisme du côté des rebelles. Les attaques se poursuivent et se multiplient sur tout le territoire.
Pour endiguer ces violences, la Somalie a réclamé l’envoi d’une force de maintien de la paix de l’Union Africaine d’au moins 8000 hommes. L’UA s’est engagé à dépêcher sur place 4000 soldats, soit la moitié seulement des troupes nécessaires. Ces militaires se font toujours attendre à Mogadiscio.
Des manifestants favorables aux islamistes ont d’ores et déjà annoncé leur volonté de prendre à partie les troupes de l’UA si elles s’aventuraient sur le sol somalien. Une menace rédhibitoire pour les divers gouvernements africains, qui peinaient déjà à rassembler leurs contingents pour aller aider le gouvernement somalien.
Plusieurs diplomates du continent ont appelé l’Occident à soutenir financièrement cette mission de maintien de la paix de l’UA, sans laquelle la situation s’enlise.
En attendant l’éventuel déploiement des casques verts, le pays a été cette semaine endeuillé par de nombreuses attaques. Ce matin cinq obus de mortier ont tué trois civils à Mogadiscio, détruisant plusieurs maisons alentour. Hier, les rebelles ont fait explosé une bombe à Kismayo, au cours d’une cérémonie militaire, bilan 4 morts et une vingtaine de blessés graves.
La population somalienne vit au rythme des attentats, espérant obtenir l’aide de ses voisins rapidement. |