Après les affrontements du week-end qui auraient fait plus de 23 morts samedi et 3 morts dimanche selon les dernières estimations, les syndicats guinéens ont décidé de reprendre une grève générale pour demander le départ de Lansana Conté.
Ils protestaient auparavant contre la nomination du premier ministre Eugène Camara, ce dernier étant considéré comme trop proche de Lansana Conté, l'actuel président.
"Nous demandons purement et simplement son départ. L'intercentrale ne fait que traduire la volonté populaire", a affirmé Ibrahima Fofana, un des leaders de l'intersyndicale à l'origine de la grève générale.
"Nous avions signé un accord avec Lansana Conté, il l'a rejeté. La nomination d'Eugène Camara (au poste de Premier ministre) est une insulte au peuple guinéen et au mouvement syndical", a-t-il encore dit.
Ce sera donc la deuxième fois en l'espace d'un mois que les marchés, commerces, écoles, banques et bureaux seront fermés à Conakry et ailleurs en Guinée. Le pays est le premier exportateur mondial de bauxite.
Les syndicats et la population estiment qu'Eugène Camara, membre dirigeant du parti au pouvoir ne constitue pas un recours valable à la crise, mais ne représente que la continuation du régime Conté.
Lansana Conté est arrivé au pouvoir en 1984, et ne l'a pas quitté depuis. Gravement malade, il s'accroche au fauteuil présidentiel, mais il semble d'ores et déjà que son régime ne survivra pas à la lame de fond qui traverse actuellement la Guinée.
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