
A l’approche du renouvellement de bail concernant le terrain de la Savane des Esclaves, son propriétaire Gilbert Larose espère enfin obtenir des subventions.
Ce martiniquais a commencé à déboiser en 2000 les deux hectares mis à sa disposition par la commune de Trois îlets. Sans aide financière d’aucune sorte, il a entièrement recréé un village « Antan Lontan », bâti sur le modèle fin dix-neuvième, début vingtième siècle.
Les plantations de fruits et légumes, la construction des cases et du matériel ont été entièrement réalisés avec des moyens ancestraux.
Le site est ouvert au public depuis décembre 2004. Il propose des visites guidées pour découvrir la vie quotidienne d’antan et ses objets comme la presse à canne et le moulin à manioc. Viennent ensuite les jardins où l’on peut apprendre à utiliser les plantes médicinales, et également à cultiver de manière naturelle les fleurs, fruits et légumes du terroir.
Au fil du parcours, le visiteur suit l’histoire de l’île : l’esclavage, les modes vestimentaires, l’évolution de la langue… Divers ateliers de fabrication et de dégustation sont proposés, pour les individuels, les scolaires ou les associations.
En 2006, la Savane des Esclaves a accueilli plus de 10 000 visiteurs de toutes nationalités. La totalité des bénéfices ont été utilisés pour améliorer le site.
Pour pouvoir continuer et faire perdurer son activité, Gilbert Larose a besoin de subventions. Elles lui ont jusqu’à présent toujours été refusées au prétexte qu’il ne soit pas diplômé.
Lise N’guela, conseillère régionale et présidente de l’office de tourisme des Trois îlets a annoncé sa volonté de le soutenir et de l’aider à monter un dossier pour obtenir des aides financières de la Région.
Selon Gilbert Larose, « La Savane des Esclaves est là pour témoigner, enseigner, et préserver le patrimoine martiniquais. »
Qu’elle puisse le faire longtemps
|