
Le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne a décidé de proroger jusqu'au 31 octobre 2007, les sanctions ciblées imposées à la Côte d'Ivoire, selon les conclusions des travaux de cette réunion remises à la presse mercredi à Bruxelles.
Ces mesures restrictives visent notamment les fournitures d'armes et d'assistance militaire à la Côte d'Ivoire, des interdictions de visas ainsi que le gel des avoirs frappant les personnes représentant une menace pour la paix et la réconciliation nationale ainsi que l'interdiction d'exporter vers l'Union européenne des diamants bruts en provenance du territoire ivoirien.
On rappelle que depuis le 1er janvier 2007, l'Union européenne assure pour un an, la présidence en exercice du Processus de Kimberley, instrument intrenational auquel se sont engagés 79 pays, organisations et industries du diamant pour lutter contre le trafic illégal des pierres précieuses qui alimentent les guerres civiles en Afrique.
En prenant la présidence en exercice du Processus de Kimberley, l'Union européenne s'est fixée pour objectif de réduire à zéro le trafic illicite de diamant dans le monde.
On rappelle que la ville belge d'Anvers est le plus grand marché mondial de vente et d'achat de diamants, réalisant annuellement un chiffre d'affaires avoisinant les 40 milliards de dollars US.
Concernant le Liberia, le Conseil des ministres européen, a décidé le maintien des sanctions ciblées contre ce pays, tout en adoptant quelques aménagements permettant un allégement des ces mesures.
Cette décision s'inscrit dans l'esprit de la résolution adoptée par le Conseil de sécurité de l'ONU, stipulant que les sanctions doivent être appliquées en tenant compte de l'évolution de la situation au Liberia depuis l'accession à la présidence de Mme Ellen Johnson Sirleaf, démocratiquement élue.
Selon les conclusions des travaux du Conseil des ministres européen, les mesures restrictives visant les armes et celles relatives aux voyages de certaines personnalités libériennes, sont reconduites pour une nouvelle période de douze mois à compter du 23 décembre 2006.
En ce qui concerne les diamants, les mesures sont reconduites pour une nouvelle période de six mois. Les diamants libériens sont interdits d'importation dans l'Union européenne.
Par contre une exemption est introduite pour le Liberia concernant le matériel non létal utilisé par les forces de police et de sécurité qui sont contrôlées et formées par la Mission de l'ONU au Liberia depuis 2003. |