
Le vice-Premier ministre britannique, John Prescott, en visite au Ghana, a regretté que 200 ans après l'esclavage, le trafic des êtres humains, particulièrement des femmes et des enfants, existe encore en Afrique et demandé à tous les pays de le combattre.
"Il faut que nous nous rappelions les brutalités du commerce des esclave et les conditions terribles dans lesquelles les Africains étaient arrachés à leurs foyers et transportés par bateau", a-t-il déploré mercredi à Cape Coast.
M. Prescott, qui est au Ghana pour une visite de quatre jours, a répété ses regrets en rendant des visites de courtoisie séparées au ministre pour la région centrale, Nana Ato Arthur, au chef suprême de la Région traditionnelle d'Anomabu, Kantamanto Amonu XI, et à Osabarima Kwesi Atta II, chef suprême de la Région traditionnelle d'Oguaa.
"L'Afrique est restée, pendant longtemps, un géant endormi. Elle a un rôle important à jouer dans les questions globales", a-t-il soutenu.
M. Prescott a répété la tristesse du Premier ministre Tony Blair, pour l'esclavage et affirmé que sa visite servait "à vous présenter mes respects et à me rappeler ce dans quoi mes ancêtres étaient impliqués il y a plusieurs années".
Il a jugé qu'il était impératif pour les Européens, qui ont perpétré l'esclavage, de revenir sur les lieux. Les Africains de la Diaspora doivent aussi revenir et "voir comment se porte le pays".
M. Prescott a plus tard félicité le Ghana qui fête son cinquantième anniversaire d'indépendance, en qualifiant ce pays d'"étoile noire de l'Afrique" qui a montré la voie en obtenant l'indépendance et "continue dans ce sens". |