
Le Conseil de sécurité des Nations unies a prorogé au 15 avril prochain le mandat de la Mission de maintien de la paix de l'ONU en RD Congo (MONUC), arrivé à expiration jeudi, expliquant cette mesure "par la menace pour la paix et la sécurité internationales dans cette région".
La mission de l'ONU a aidé à rétablir l'ordre après une guerre civile qui a duré cinq ans et fait approximativement quatre millions de morts en semant la famine et la maladie en RD Congo.
Ce renouvellement à court terme du mandat de la Mission de l'ONU en RDC (MONUC) a apparemment été approuvé alors que le Conseil attendait un rapport de l'ONU mis à jour sur la configuration future de cette force.
Par ailleurs, le Conseil de sécurité envisage des sanctions contre la RDC en raison du commerce illégal de l'or, de la cassitérite, du cuivre, du cobalt et du diamant, mais le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon a mis en garde contre une telle mesure, soulignant qu'elle pourrait être préjudiciable au premier gouvernement démocratiquement élu du pays.
En lieu et place des sanctions, M. Ban a recommandé la promotion de la sécurité dans les régions minières, l'amélioration du climat des affaires en décourageant la fraude et l'extorsion et en exigeant que les compagnies minières respectent les normes environnementales.
Dans un rapport au Conseil rendu public jeudi, il a déclaré que des sanctions ouvriraient des opportunités pour d'autres commerçants peu scrupuleux et pourraient entraîner des troubles sociaux et une réaction violente.
"Alors que les sanctions peuvent rater leurs cibles, elles n'auront que très peu d'impact sur la diminution des pratiques qu'elles sont censées combattre", a-t-il estimé.
"Imposer des sanctions maintenant pourrait être perçu comme des mesures punitives contre un gouvernement porté au pouvoir en décembre à la suite d'un processus électoral prolongé, ce qui pourrait être une autre raison de ne pas le faire, pour l'instant", a ajouté M. Ban. |