
Le président gabonais Omar Bongo s'exprimait vendredi à l'occasion du sommet franco-africain de Cannes sur la chaîne de télévision France 24.
Omar Bongo a parlé de Jacques Chirac comme de "l'avocat de l'Afrique". Le président gabonais a ajouté que Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, les deux favoris pour les présidentielles, "ne comprenaient rien à l'Afrique".
Pour Omar Bongo, devenir président ne justifie pas qu'on mette fin à une "amitié personnelle". (il faisait allusion aux affirmations de la candidate socialiste qui a promis de mettre fin à des relations trop personnelles entre certains dirigeants africains et le chef de l'Etat français).
Le plus ancien chef d'Etat africain en exercice a poursuivi en disant que les relations entre la France et le Gabon dépendraient de Ségolène Royal si elle était élue : "Moi, je la prendrai pour la première des Français et comme telle, j'aurai des relations avec elle, ne fusse que des relations d'Etat à Etat. Si cela ne lui plaît pas, tant pis pour elle. Elle reste dans sa France et moi dans mon Gabon".
Omar Bongo a aussi évoqué le cas de Nicolas Sarkozy qu'il connaît déjà : "Avec Nicolas Sarkozy, il y a une différence parce qu'on est amis. Si demain il me renie parce qu'il est président, je lui dirai: ce n'est pas sérieux Nicolas."
Le président gabonais admet que le départ de Jacques Chirac marque "la fin d'une époque", mais pense d'une part que les sommets continueront et que le "fondement même de la Françafrique perdurera, quitte à l'améliorer". Il est vrai qu'Omar Bongo est l'auteur de la fameuse phrase "La France sans l'Afrique c'est une voiture sans essence, et l'Afrique sans la France, c'est une voiture sans chauffeur". |