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La CEDEAO exhorte les médias nigérians à la vigilance |
Le chef de la mission d'information de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) sur les prochaines élections au Nigeria, Dawda Jawara a exhorté les médias du pays à maintenir leur rôle d'observateurs critiques pour garantir le succès des différents scrutins prévus en avril.
L'ex-président gambien s'exprimait samedi, à Lagos, lors d'une rencontre avec un groupe de journalistes triés sur le volet, au terme de sa visite dans la capitale économique du Nigeria.
Il a loué "le dynamisme, le courage et l'audace de la presse" au Nigeria, mais l'a invitée à l'être davantage dans son rôle de gendarme afin de freiner toute fraude lors des élections.
Un autre membre de la délégation, Kojo Afari Gyan, président de la Commission électorale du Ghana, a rejoint la position de M. Jawara, en révélant le rôle joué par les médias au Ghana durant les élections dans ce pays.
"Durant les élections dans mon pays, nous avons permis à la radio et la télévision d'annoncer les résultats provisoires tels que publiés par les responsables de chaque bureau de vote", a-t-il dit, ajoutant: "ainsi, nous avons réussi à empêcher qu'on gonfle les chiffres".
Pour sa part, un autre membre originaire du Ghana, Seth Obeng, a témoigné que: "le fait d'assurer des élections libres, justes et crédibles est une responsabilité collective de la Société civile, de la Police, des partis politiques, des médias et non uniquement du corps électoral. C'est le devoir de tous".
Les cinq membres de la mission d'information ont jusqu'ici eu des discussions avec les acteurs-clé de la vie politique à Lagos, Abuja et Kano (nord).
Ils doivent se rendre, lundi, à Enugu (sud-est), dans le cadre de la poursuite de leur tournée.
"En tant que mission d'information, nous voulons rencontrer autant de partenaires que possible. Nous avons déjà rencontré le président (Olusegun Obasanjo), les députés, les différents partis politiques, les organisations de la Société civile, l'INEC, la Police et les médias", a indiqué M. Jawara.
L'ex-président gambien, qui a refusé de donner les détails des conclusions de son groupe, a annoncé que le groupe de la CEDEAO chargé du contrôle des élections arriverait dans le pays deux semaines avant la date des élections.
"Les contrôleurs arriveront quinze jour avant les élections. Nous espérons que les contrôleurs internes vont former le socle principal. Les contrôleurs venus de l'extérieur ne joueront qu'un rôle complémentaire. J'espère aussi que vous serez suffisamment vigileants pour faire en sorte que toute tentative de manipulation des élections soit tuée dans l'oeuf", a ajouté M. Jawara.
Le protocole de la CEDEAO donne à l'organisation le mandat d'aider les Etats membres à organiser leurs élections par le biais d'une mission d'information qui examinera le niveau de préparation, la sécurité et les autres questions.
Les autres membres de la mission sont Elizabeth Alpha-Lavalie, vice-présidente du Parlement de Sierra Leone et Abdel-Fatau Musah, conseiller du président de la Commission de la CEDEAO.
Le rapport de la mission d'information sera présenté, le 23 février, au président de la Commission de la CEDEAO, Mohammed Ibn Chambas.
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Nouveau patron à la tête du "Nigeria Labour Congress" |
La principale centrale syndicale du Nigeria, le "Nigeria Labour Congress" (NLC) a élu Abulwaheed Omar comme nouveau président, mettant ainsi fin au mandat de Adams Oshiomhole, un homme fougueux qui a dirigé l'organisation pendant huit ans.
Omar, président du Syndicat national des enseignants a recueilli 927 contre 210 voix pour son challenger, Fidelis Edeh, du Syndicat des fonctionnaires du Nigeria, lors d'élections organisées, samedi à Abuja, la capitale fédérale.
Le nouveau président du NLC a salué le "courage, le doigté, la détermination et la ténacité" de son prédécesseur, promettant de continuer là où il (Oshiomhole) s'est arrêté.
Durant son mandat, Oshiomhole a poussé les travailleurs nigérians à plusieurs mouvements de grève nationale afin de dénoncer la hausse des prix du pétrole, et réussi à faire annuler certaines hausses.
L'ex-président du NLC briguera le poste de gouverneur à Edo (centre-ouest), son Etat d'origine, lors des élections générales du mois d'avril.
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