
La première réunion du mécanisme de suivi de la mise en application de l'accord de cessez-le-feu entre le pouvoir central du Burundi et le Front national de libération (FNL, dernier mouvement rebelle encore actif dans le pays) pourrait finalement se tenir lundi à Bujumbura, après plusieurs mois de tergiversations, a-t-on appris de source officielle dans la capitale burundaise.
Une vingtaine de cadres dirigeants du FNL est attendue ce dimanche, dans la soirée, à Bujumbura en provenance de la Tanzanie où ils vivent en exil pour prendre part dès lundi aux travaux du mécanisme de suivi de la mise en application de l'accord de cessez-le-feu en souffrance depuis plus de cinq mois, a précisé la même source.
Un dispositif sécuritaire impressionnant, ainsi qu'une foule nombreuse de membres et sympathisants du FNL étaient visibles dès les premières heures de la matinée de dimanche à l'aéroport international de Bujumbura où est attendu un vol spécial qui doit ramener les cadres du mouvement rebelle.
Le médiateur dans le conflit burundais et ministre sud-africain de la Sécurité et de l'Ordre, Charles Nqakula devait également arriver dimanche dans la soirée à Bujumbura en compagnie des membres du FNL, à en croire les services aéroportuaires dans la capitale burundaise.
L'infatigable facilitateur du dialogue inter-burundais de paix était le week-end dernier encore à Bujumbura pour assister à la libération des premiers prisonniers de guerre du FNL.
De son côté, l'Union africaine (UA) dispose sur place au Burundi d'un Bataillon militaire prêté par l'Afrique du Sud pour sécuriser les leaders du FNL rentrant d'exil et les sites de cantonnement des combattants du mouvement rebelle en voie de démobilisation, de désarmement et de réintégration dans une nouvelle vie socioprofessionnelle.
Bujumbura a tour à tour fait jusqu'ici la paix avec six ex- rébellions qui ont pris part à la guerre civile de ces dix dernières années. |