
La Cour constitutionnelle d'Afrique du Sud s'apprête à instruire, mardi et mercredi, un recours en appel déposé par le ministre de l'Education du KwaZulu-Natral contre une décision de la Haute cour favorable au droit d'une élève indienne de porter un piercing nasal.
L'organisation "Freedom of Expression Institute" (FXI) a été admise comme amicus curiae et présentera à la fois une plaidoirie orale et écrite.
En 2005, Navaneethum Pillay a traduit le lycée des jeunes filles de Durban, Durban Girls' High School, devant le Tribunal d'égalité suite à sa décision de ne pas autoriser sa fille, Sunali Pillay, à porter un bijou au nez pour violation des règles scolaires. Mme Pillay avait alors perdu son procès.
L'affaire a, par la suite, été instruite par la Haute cour du Natal, qui a tranché en faveur de Sunali Pillay.
Le lycée et le ministre de l'Education du KwaZulu-Natal ont alors décidé de se pourvoir en appel auprès de la Cour constitutionnelle.
La FXI estime que la décision du lycée d'interdire à Sunali Pillay de porter son piercing nasal soulève des questions dont l'importance est considérable pour les citoyens.
"La décision du lycée touche aux droits à l'égalité, la liberté de religion et la liberté de culture, inscrits dans la Constitution".
"La FXI pense que ce ne sont pas seulement ces droits qui sont concernés par la décision de l'école mais le droit à la liberté d'expression est également visé par la décision de l'école", a dénoncé le porte-parole de FXI, Simon Delaney.
Il a fait savoir que la FXI va témoigner que la décision de Mlle Pillay de porter son piercing nasal constituait un exercice de sa liberté d'expression. |