
La campagne présidentielle débutée depuis le 04 février dernier continue à battre son plein au Sénégal. Sur les quinze candidats en lice pour le fauteuil présidentiel du 25 février prochain, le président sortant Me Abdoulaye Wade est le plus en vue. Malgré son âge avancé (81) ans, Me Wade affirme toujours la vigueur mentale et physique pour diriger son pays.
L’arrivée au pouvoir de Me Wade en 2000 s’est manifestée par la volonté collective d’opérer un changement. En témoigne le soutien quasi-total de tous les partis d’opposition de l’époque. Avec un projet de société ambitieux Me Wade avait su séduire l’électorat. Aujourd’hui le même enthousiasme anime ses partisans qui veulent lui accorder un second mandat juste un peu plus de temps afin qu’il continue son programme de 2000.
En témoigne, la soixantaine de partis politique qui l’ont investi officiellement, dont le parti démocratique sénégalais (PDS) qu’il a lui-même créé depuis 1974.
La bataille s’annonce rude. Car parmi les différentes formations qui composent sa " coalition Sopi 2007 ", quelques-uns seulement ont une base significative. Le PDS traverse lui-même une crise interne, résorbée certes, tout en fragilisant l’engouement de 2000. Toutefois, même si le PDS utilise l’appareil d’Etat pour sa campagne, le principal handicap de Me Wade réside dans ses promesses non tenues de 2000.
A savoir la résorption du chômage, la corruption endémique. La campagne se déroule également à un moment où l’économie sénégalaise souffle le chaud et le froid. En effet, les fleurons de l’industrie sénégalaise sont tous en panne. Et la campagne électorale démarre sur fond de pénurie dans le domaine énergétique, résultat d’une crise qui perdure depuis plus d’un an.
Ces défaillances constituent un angle d'attaque pour les adversaires politiques de Wade qui tirent à boulet rouge sur sa gestion du pouvoir. Le Parti socialiste (PS), principal parti d’opposition dont le candidat est Ousmane Tanor Dieng, a déjà annoncé les couleurs en parlant " d’échec " la gouvernance de Me Wade.
Mais le PS n’est pas non plus mieux lotis que le PDS. En ce sens que le Parti socialiste continue d’enregistrer des défections et dissidences et qui portent un coup à sa popularité. Alors difficile de pronostiquer l’issue de l’élection présidentielle au Sénégal car des coups de théâtre peuvent à tout moment surgir.
Avec l'Hebdo
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