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Les Antilles vibrent au rythme du Carnaval
20/02/2007
 

Vaval à son apogée pour mardi gras !
 
Par Capucine Légelle
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Meilleure période de l’année pour la majeure partie de la population antillaise, décadence écoeurante pour les super croyants nombreux sous ces latitudes, le Carnaval ne laisse personne indifférent.

Des petites aux grandes Antilles, toute la Caraïbe s’enflamme…


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Histoire
1900, la ronde des négriers au carnaval de Fort de France  
1900, la ronde des négriers au carnaval de Fort de France
 

Ironie du sort, la fête la plus appréciée par les antillais tire ses racines du système esclavagiste.

L’Eglise d’alors exigeait le respect du carême, une période de jeûne sensée purifier les fidèles. Pour pouvoir supporter cette abstinence, les catholiques organisaient de nombreuses fêtes juste avant, faisant honneur à tous les sens. Une manière d’emmagasiner assez de plaisir pour affronter les privations du carême, à l’instar des gargantuesques repas musulmans les soirs de ramadan.

Les maîtres autorisaient leurs esclaves à faire leur carnaval de leur côté, encourageant l’exutoire qui permettrait de décharger les douleurs et souffrances accumulées, leur rendant le lendemain des travailleurs apaisés.

Les esclaves inventèrent alors leur propre fête, mixant leurs danses et leurs musiques au gré des métissages présents sur les plantations.


 
 

Hérité de la culture chrétienne, le carnaval n’en est pas moins aujourd’hui une gigantesque fête païenne, propice à toutes les folies…

N’observe t-on pas un pic des naissances chaque année en novembre, neuf mois après le passage de « Vaval » ? A mettre sur le compte de l’alcool, de l’exubérance facilitée par le grimage, ou tout simplement de la libération ressentie au sein du groupe…

La liesse populaire portée à son apogée, voilà ce qu’est le carnaval. Sorti du carcan quotidien, mettre un masque permettrait finalement à chacun de le tomber et d’être lui-même.

Une thérapie collective bien agréable, en somme…


Vaval au 3ème millénaire
En 2005 à Fort de France Vaval était...une banane ! Avec un chapeau, prévention oblige..  
En 2005 à Fort de France Vaval était...une banane ! Avec un chapeau, prévention oblige..
 

Aux Antilles françaises et en Guyane, le Carnaval est devenu un rituel très codifié.

Dès janvier, les manifestations commencent : on crée l’effigie de « Vaval », figure représentant le Carnaval, qui sera promené et exhibé durant tous les défilés.

Le carnaval antillais est caractérisé par sa vocation à rassembler, réunir les foules sans distinction aucune… Contrairement à son célébrissime cousin de Rio où la majorité de la population est parquée derrière des barrières, admirant les élèves des écoles de samba, seuls autorisés à participer.

Tant en Guadeloupe qu’en Martinique ou en Guyane, tout le monde peut se joindre au cortège. Cette pratique a été mise en danger par les débordements trop nombreux qu’a connus notamment Fort de France. Le carnaval amène chaque année son lot de violence, de bagarres en règlements de compte, causant régulièrement des morts.


 
 

Mais la tradition, ancrée dans la culture antillaise, perdure.

Les défilés comptent des dizaines de troupes, qui généralement préparent cet évènement pendant toute l’année. Elles sont composées de leur orchestre, majoritairement des percussions, et de leurs danseurs. Les membres sont reconnaissables grâce à leur costume commun.

Derrière les danseurs de la troupe viennent les badauds les ayant rejoint en cours de route, c’est ce qu’on appelle le « vidé ».

Venu en tant que touriste pour admirer le spectacle, vous appréciez particulièrement la musique d’un groupe ? N’hésitez pas, lancez-vous dans le cortège… Mais attention, il faudra tenir le rythme !

En cas de panne de carburant, vous trouverez des vendeuses de douceurs à tous les coins de rue… Et puis, vous aurez toute l’année pour vous reposer.


Particularités et rituels
 
 

Comme toute manifestation populaire, le carnaval évolue régulièrement. Reste cependant des rituels sacrés que l’on se plait à entretenir et qui varient d’une région à l’autre.

La tradition la plus représentative du carnaval guyanais est certainement celle des « touloulous » : les femmes revêtent d’amples robes de bal ainsi que des masques, aucune partie de leur corps ne doit être visible.

Ce costume rend toute identification impossible, ce qui permet aux « touloulous » de s’amuser sans conséquences : elles sont les reines de la fête, ce sont elles qui invitent les hommes à danser, menant le jeu.

En Guadeloupe et en Martinique, l’organisation est assez similaire avec les défilés dominicaux animant les communes de janvier à février, puis l’apogée des « Jours gras ». Ce sont les quatre dernières journées de carnaval. Les commerces, écoles et administrations sont fermés : toute la population est réunie pour fêter dignement Vaval : la fête se concentre alors massivement à Fort de France et Pointe à Pitre.


Les Jours Gras
 
 

Le Dimanche Gras est généralement réservé aux parades des reines de Vaval: chaque commune élit sa prétendante, puis la jeune femme la plus appréciée des spectateurs devient la reine du carnaval, on l’exhibe sur un char à travers la ville. Mais attention à ne pas trop prolonger la soirée ; il n’y aura pas de repos pour les braves du dimanche gras qui ont poursuivi la fête tard dans la nuit…

Car le Lundi Gras, le vidé commence avec le jour : dès 5h du matin, les rues voient affluer des milliers de carnavaleux en pyjama. Les écoliers sont à l’honneur tôt dans la matinée.

Viennent ensuite les concours de mariages burlesques : des groupes entiers miment les noces, les épousées étant généralement de grands costauds virils en belle robe blanche… Sachez d’ailleurs que votre humble servante a l’honneur de descendre en ligne directe du vainqueur 1996 du plus beau mariage burlesque : afin de mettre toutes les chances de son côté, il avait dérobé la robe de mariée d’une cousine ayant fraîchement convolé… Désormais les hommes se travestissent à la dernière mode : soutien-gorge, string, collants résille et talons aiguilles.


Les pleureuses abandonnent Vaval sur le bûcher  
Les pleureuses abandonnent Vaval sur le bûcher
© F. Bibas
 

Le Mardi Gras marque le triomphe du péché sur les âmes perdues, c’est le jour des diables. Jour des débordements s’il en est. Dress code : rouge, rouge, et rouge. Avec les cornes et la fourche, c’est mieux.

Pour les plus jeunes, loin des déguisements artisanaux et plutôt anarchiques des générations précédents, une tenue semble être devenue officielle : le short masquant le quart du postérieur, voire le tiers. Voire la moitié pour les plus pudiques… Assorti de guêtres bien chaudes, indispensable sous ce climat !

Le Mercredi des Cendres, dernier jour du carnaval, est un jour de deuil. L’effigie de Vaval est amenée sur un bûcher dressé en place publique. Il est brûlé en grande pompe par une foule vêtue de noir et blanc, au terme d’un défilé ponctué de lamentations en tout genre...

Patience, il va falloir attendre près d’un an pour le retrouver !


       
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