
La cour, située dans la capitale nigériane Abuja, a décidé qu'Atiku Abubakar pouvait rester en poste bien qu'ayant rejoint les rangs d'un parti d'opposition.
En décembre, le porte-parole du président Obasanjo avait annoncé que le vice-président avait "techniquement démissionné" car il n'avait pas participé à un important congrès du parti au pouvoir (auquel il appartenait auparavant) concernant le choix des candidats aux présidentielles.
Mais pour le tribunal, le président n'avait pas le pouvoir, d'après la constitution, de déclarer le poste du vice-président vacant. Le porte-parole d'Abubakar, Garba Shehu, s'est réjoui de la décision en disant qu'elle "était un grand soulagement et la preuve que la justice fonctionnait au Nigeria".
Pour lui, le président (Obasanjo) devrait "aller s'enfouir la tête dans le sable de honte car il perdu tous les procès engagés contre le vice-président".
C'est le dernier rebondissement d'un affrontement devenu public entre Obasanjo et Abubakar. Ce dernier s'était fermement opposé à toute modification de la constitution qui aurait permis à Obasanjo de se représenter ce qui lui a valu de sévères représailles. Abubakar avait quitté le PDP (le parti au pouvoir) après des accusations de corruption -qu'il a constestées- .
Il y a deux semaines, Abubakar avait vu son nom apparaître sur une liste de 135 hommes politiques ne pouvant pas se présenter aux élections pour cause de corruption présumée.
La décision de la cour de justice signifie qu'Abubakar ne peut être arrêté pour corruption car il bénéficie de l'immunité judiciaire en tant que vice-président. Abubakar conteste la publication de son nom dans la liste des 135 et a porté l'affaire devant la justice. |