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Le président ivoirien Laurent Gbagbo
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africanfront.com |
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L'opposition ivoirienne regroupée au sein du Groupe des 7 (G7) a qualifié de "scandaleux", mardi, l'accord signé entre l'Etat ivoirien et la société Trafigura, portant versement, par cette dernière, d'une somme de 100 milliards de francs CFA au titre de l'indemnisation des victimes des déchets toxiques qu'elle avait fait déverser en août 2006 à Abidjan.
Dans un communiqué parvenu à la PANA, le G7 déclare "dénoncer avec force cet accord signé dans l'opacité totale et le déni des règles minimales de bonne gouvernance", qualifiant le président Laurent Gbagbo de "despote et de potentat" ayant agi "en maître absolu en enjambant les dépouilles des Ivoiriens pour s'adonner à de sordides arrangements aux visées bassement mercantiles, qui ont la prétention de fixer un prix à la vie humaine".
Pour le président du Rassemblement des républicains (RDR), Alassane Dramane Ouattara, l'initiative présidentielle "est la preuve manifeste que la Côte d'Ivoire n'est pas un Etat de droit mais une de ces républiques bananières où le chef peut tout se permettre".
Aux termes de l'accord signé par Abidjan, les 100 milliards de CFA versés par Trafigura réparent les dommages subis par l'Etat ivoirien et les populations victimes des déchets toxiques, la partie ivoirienne devant, en contrepartie, renoncer définitivement à toutes poursuites contre la compagnie, qui s'engage, en outre, à prendre en charge l'identification et la dépollution complémentaire des sites pouvant encore contenir les traces des déchets toxiques.
La signature de l'accord a ainsi conduit à la libération immédiate de MM. Claude Dauphin et Jean-Pierre Valentini, deux cadres du groupe Trafigura incarcérés depuis le 18 septembre 2006 à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (MACA).
Les protestations de l'opposition ivoirienne surviennent peu après la publication, vendredi dernier par la cellule de coordination de la lutte contre les déchets toxiques, d'un dernier bilan des intoxications dues à ces déchets toxiques faisant état de 15 morts, 69 hospitalisations et plus de 108.000 consultations. |