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Ségolène Royal sur le plateau de TF1
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TF1 |
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Il y a deux semaines, avec 8.200.000 téléspecteurs, Nicolas Sarkozy avait battu le record de fréquentation pour une émission politique depuis plusieurs années.
Très attendue après les derniers "couacs" de sa campagne, Ségolène Royal s'est elle aussi prêté à l'exercice de la confrontation aux français qui n'est pas sans rappeler celui de la "démocratie participative" qu'elle a introduite au grand dam de ses détracteurs ou "amis" du PS qui estiment qu'un candidat à la magistrature suprême doit avoir des convictions.
Même si les sondages parus le lendemain de l'émission indiquent un léger frémissement, Nicolas Sarkozy la battant moins nettement qu'il y a quelques jours (mais souvenons-nous qu'en Novembre c'est elle qui le battait pour les sondeurs), il y a un domaine où la candidate socialiste a nettement battu le ministre-candidat: elle a réuni 8.9 millions de téléspectateurs contre 8.2 à son adversaire de droite. Une confirmation sans doute que la candidate était très attendue, elle qui n'a pas réussi à rebondir après son discours-fleuve de Villepinte le 11 Février dernier.
Comme de coutume en pareils exercices les responsables socialistes ont globalement trouvé leur candidate très convaincante tandis que les responsables de droite se sont montrés plus sceptiques et critiquant (ce que l'on pourrait également opposer à Nicolas Sarkozy) le fait qu'elle semble dire "oui" à toutes les revendications.
Les éditorialistes semblent estimer que la candidate socialiste s'est relativement bien tirée de cet exercice où elle était considérée comme moins bonne que Nicolas Sarkozy.
A quelques exceptions près les invités se sont montrés moins agressifs (certains n'ont pas hésité à titrer "mous") que lors d'émissions précédentes, même si le scepticisme de certains face au réalisme de certaines propositions et la manière dont elles seront financées.
Moment fort (que pouvez revoir plus bas en vidéo) quand un handicapé a montré une grande émotion face à la façon dont les handicapés sont traités dans la société française.
Ségolène Royal est allé le réconforter, témoignant un peu d'humanité, une humanité dont Marie-Sophie Desaulle, présidente de l'Association des Paralysés de France espère dans Le Figaro qu'il était "spontané".
Pour les thématiques concernant notre communauté, Ségolène Royal s'est prononcé contre les "régularisations massives" estimant, comme Nicolas Sarkozy, qu'elles généreraient un "appel d'air" aux migrants de tous pays. Elle s'est prononcée, comme Philippe De Villier, pour un développement efficace afin que ceux qui auraient pu vouloir migrer soient "heureux chez eux".
Elle souhaite un pacte avec les entreprises pour régulariser les sans-papiers qui travaillent. On peut se demander si l'Etat a réellement besoin des entreprises pour cela, d'autant que certains "sans-papiers" paient des impôts en France.
Interrogée par un homme semblant être un représentant de la France que regrettent des gens comme Max Gallo, la candidate socialiste a réfuté le lien "problèmes de logement=immigration" rappelant que la France a "pillé" les états africains se faisant rétorquer par le même panéliste "pas de banalité de ce genre".
A ces détails près, l'émission aura été sans aspérité, et aura permis à Ségolène Royal d'affirmer sa "sérénité" et de rappeler sa grande expérience politique, notamment sa victoire en Poitou-Charente, région du Premier Ministre sortant, Jean-Pierre Raffarin. Conséquence des sondages? Quoiqu'il en soit, outre Nicolas Sarkozy, elle a aussi "tapé", sans le nommer lui non plus, sur François Bayrou.
Y aura-il un "vrai" débat entre les principaux candidats avant le premier tour? Ce serait nettement plus intéressant pour les électeurs que la formule de TF1 qui ne permet pas de réels échanges. |