
Le président Chirac aurait sollicité le soutien du Front National entre les deux tours de l’élection présidentielle de 1988. C’est ce que vient d’affirmer Charles Pasqua sur l’antenne de RTL.
Dans son livre d’entretiens avec Pierre Péan, le Président de la République raconte avoir rencontré Jean Marie le Pen par pur hasard, bien que Charles Pasqua l’ait incité à ce rapprochement avec insistance.
Pasqua, lui, affirme avoir influé sur le candidat pour qu’il rencontre le leader du FN. Jacques Chirac aurait accepté cette proposition et demandé l’organisation d’une rencontre. Il aurait sollicité Jean Marie le Pen afin qu’il appelle ses électeurs à voter pour lui au second tour, qui sera finalement emporté par François Mitterrand.
Un tel soutien apparaît certainement inavouable aujourd’hui pour Jacques Chirac. Mais à l’époque il cherchait à séduire l’électorat d’extrême droite.
En témoigne son discours du 19 juin 1991 rendu célèbre par une chanson du groupe toulousain Zebda, et dans lequel il se plaint du bruit et de l’odeur des noirs et des arabes :
« Il est certain que d'avoir des Espagnols, des Polonais et des Portugais travaillant chez nous, ça pose moins de problèmes que d'avoir des musulmans et des Noirs [...] Comment voulez-vous que le travailleur français qui travaille avec sa femme et qui, ensemble, gagnent environ 15000 francs, et qui voit sur le palier à côté de son HLM, entassée, une famille avec un père de famille, trois ou quatre épouses, et une vingtaine de gosses, et qui gagne 50000 francs de prestations sociales, sans naturellement travailler... si vous ajoutez à cela le bruit et l'odeur, hé bien le travailleur français sur le palier devient fou. Et ce n'est pas être raciste que de dire cela... »
Non, pas du tout... |