Selon ses médecins, Amillia Taylor pourra sortir de l’hôpital sous quelques jours.
La fillette est née il y a quatre mois au Children’s Hospital de Miami, à 21 semaines et six jours de grossesse, mesurant 24 centimètres et pesant 280 grammes. C’est le bébé le plus prématuré du monde. Marla Graves, porte parole de l’hôpital, a indiqué qu’elle était à peine plus grande qu’un stylo à bille lors de sa naissance.
L’Association américaine de pédiatrie a réagi à la nouvelle en affirmant qu’aucun bébé né à moins de 23 semaines de gestation et pesant moins de 400g ne peut être viable. Une grossesse normale dure en moyenne 37 à 40 semaines.
Lorsque la mère, Sonja Taylor, a été admise pour des complications, l’équipe médicale présente ne connaissait pas son dossier. Les obstétriciens ont décidé de pratiquer une césarienne pour sauver le bébé. Ils ont par la suite déclaré que s’ils avaient su à quel stade se trouvait la grossesse, ils ne seraient pas intervenus.
L’enfant a du être placée en couveuse, sous oxygène. Outre des troubles digestifs et respiratoires, elle a eu une hémorragie cérébrale. Agée aujourd’hui de 4 mois, Amillia pèse 2 kilos et mesure 64 centimètres. Son pronostic vital est désormais excellent mais les médecins redoutent qu’elle ne développe des séquelles.
Après la naissance de cette fillette, la polémique grandit dans le milieu médical : faut-il réellement se livrer à un acharnement thérapeutique sur les grands prématurés pour faire vivre des enfants qui dans l’immense majorité des cas auront à grandir avec des handicaps ?
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