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Little Haïti, Miami.
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nationalgeographic |
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Entre les partisans du pour et du contre le créole à l’école, rien ne va plus à Little Haïti. Dans ce quartier de Miami, c’est la langue natale de la communauté qui est en vigueur. Ce point met tout le monde d’accord, mais la question qui fâche est : faut-il l’enseigner à l’école ?
Pour l’association de parents d’élèves de l’école primaire et maternelle de Morningside, le choix divise. Et lance le débat chez les quelques 700 000 haïtiens-américains.
Plus de 80% d’entre eux déclarent ne pas du tout parler une autre langue que le créole dans le cercle privé. Jusqu’à 40% avouent ne pas maîtriser correctement l’anglais.
Ce sont principalement ces parents ne sachant pas s’exprimer dans la langue nationale qui refusent de voir le créole entrer à l’école. Ils considèrent que leurs enfants auront plus d’opportunités de réussite s’ils apprennent en priorité l’anglais, puis en second choix le français, l’autre langue d’Haïti dont ils connaissent les bases.
D’autres estiment que si l’espagnol est devenue une langue officielle dans certains états grâce à l’action des latinos, le créole doit lui aussi obtenir un meilleur statut. Ils mettent en avant la protection de leur culture d’origine et la nécessité de conserver vivante une langue en perdition ou totalement éteinte dans beaucoup d’îles caribéennes, principalement anglophones.
Le besoin exprimé le plus fortement est celui « d’académiser » le créole haïtien et d’en enseigner sa forme écrite aux enfants, qui ne le connaissent qu’à l’oral. A l’instar d’une certaine génération d’antillais français à qui l’on refusait le droit de parler créole et qui, même si elle l’a gardé bien vivace, ne l’emploie guère à l’écrit.
Une polémique qui touche également l’Hexagone avec le mouvement lancé par l’association Eritaj, soutenue par la comédienne Souria Adèle, qui réclame le créole au bac en région Ile de France. Grioo.com reviendra très prochainement sur cette action.
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